Petit regain d’optimisme sur le front du marché des fusions-acquisitions pour l’année à venir. Selon la dernière étude, publiée le 12 novembre, réalisée par Mergermarket et le cabinet d’avocats CMS, près de la moitié des acteurs européens œuvrant dans les fusions-acquisitions table sur une hausse des rapprochement de ce type au cours de l’année 2014. Seulement 10 % des sondés prévoient une baisse. Notons que les répondants français se montrent un peu moins optimistes que l’ensemble de leurs confrères européens : 40 % d’entre eux s’attendent à une hausse de l’activité dans le domaine des fusions-acquisitions. Ils sont 16 % à prévoir une baisse.
« Les spécialistes des fusions-acquisitions estiment que l’Europe du Nord sera la région la plus active sur le plan des transactions l’année prochaine, plus d’un quart des répondants (28 %) tablant sur le fait que les pays germanophone seront les plus dynamiques. Les pays nordiques ainsi que le Royaume-Uni et l’Irlande devraient être les deuxième et troisième marchés les plus actifs », précisent les auteurs de l’étude.
Les acquisitions devraient être majoritairement faites par des acteurs étrangers, à 62 %. Par ailleurs, 57 % des répondants expliquent que le marché sera aussi porté par la disponibilité de cibles sous-évaluées. Autre facteur positif, pour 52 % des répondants : le fait que les investisseurs disposent d’importantes liquidités.
Du côté des cessions, les professionnels prévoient que les principaux moteurs de l’activité seront les levées de capitaux en vue d’une expansion sur les marchés à croissance rapide ainsi que les cessions d’entreprises en difficulté.
Il apparaît que les investisseurs traditionnellement actifs sur le marché des entreprises moyennes disposent aujourd’hui de bons bilans. Par ailleurs, de nouveaux groupes d’investisseurs originaires de la région Asie-Pacifique se tournent de plus en plus vers le Vieux continent.
Toutefois, les acquéreurs, tout comme les banques qui les financent, devraient demeurer très prudents et sensibles au risque. L’analyse des réponses montre, en effet, que tout problème préoccupant identifié lors des audits peut compromettre l’opération. Par ailleurs, les divergences sur le prix de cession peuvent également constituer un obstacle majeur à la conclusion de la transaction.
« S’agissant du financement, la plupart des personnes interrogées (40 %) estiment que la situation demeurera inchangée l’année prochaine. Près d’un tiers des sondés (32 %) pense qu’il sera légèrement plus facile d’obtenir des financements, les régions les moins optimistes en la matière étant la France, l’Italie et la péninsule ibérique (40 %) », souligne l’étude.