Les entrepreneurs français déplorent un manque de culture du risque

8 mars 2011

Isabelle Marie

Selon les entrepreneurs appartenant à la communauté Oseo Excellence, il existe en France un manque patent de la culture du risque et même de celle de l’échec, à l’inverse de la culture économique des pays anglo-saxon. Au banc des accusés : les prêteurs, à savoir les banques et les capitaux-risqueurs.

Plus précisément, ils ont eu à répondre à la question suivante : « Pour innover et donc être compétitive, une entreprise doit prendre des risques ; comment la France peut-elle valoriser la culture du risque et de l’échec à l’instar des pays anglo-saxons ? ». 59 % des dirigeants interrogés assurent qu’il faut les établissements prêteurs et de capital-risque à davantage d’audace. 49 % des répondants estiment qu’il serait utile d’enseigner la culture de l’échec, aux jeunes mais aussi aux fonctionnaires et aux banquiers.

« Ils considèrent qu’enseigner la culture d’entreprendre le plus tôt possible, pourrait limiter le jugement péjoratif et définitif qui est porté sur l’échec. Les entrepreneurs préfèrent d’ailleurs parler de la culture du risque plutôt que de l’échec. Le risque doit, pour eux, être aussi synonyme de valorisation et de rémunération. Ils estiment enfin qu’il faut davantage valoriser le succès à l’instar des pays anglo-saxons et faire de l’échec une expérience enrichissante et non une faute indélébile, inscrite pour des années dans les fichiers qui font référence », explique Oseo dans un communiqué.

Rappelons qu’Oseo excellence compte aujourd’hui 2000 entrepreneurs, choisis pour leur potentiel de croissance. Ces entreprises appartiennent essentiellement aux secteurs de l’industrie et des services.