Les dirigeants ne pensent pas assez à la transmission

22 novembre 2007

Isabelle Marie

Comme la plupart des autres dirigeants, les patrons d’entreprise familiale n’anticipent pas assez leur départ. Il apparaît qu’un sur deux n’a pas préparé sa transmission. Il est à noter qu’il ne s’agit pas d’une situation spécifiquement française. C’est l’un des principaux enseignements d’une étude de PricewaterhouseCoopers (PWC) portant sur 1 500 entreprises familiales implantées dans 28 pays.
L’enquête indique que 25 % des entreprises interrogées devraient être transmises dans les cinq années à venir. Parmi ces dernières, 51 % demeureraient dans le cadre familial. Ce taux tombe 45 % pour la France. 27 % des dirigeants hexagonaux songent à transmettre à une autre entreprise et 23 % d’entre eux à un fond d’investissement. « La transmission des affaires à la génération suivante est une réelle difficulté et beaucoup d’entreprises ont échoué en raison du manque de planification. Il faut généralement compter de 3 à 5 ans pour ce projet », souligne Philippe Bailly, directeur général de l’activité PWC Services aux entrepreneurs en France et responsable de l’étude.
Au niveau mondial, 52 % des patrons qui songent à céder dans les cinq ans ne se sont pas choisi de successeur (50 % pour notre pays). En France, seul 40 % ont établi un plan de succession. Si les chefs d’entreprise pensent peu au processus de transmission, ils sont paradoxalement 67 % à avoir pris des dispositions pour faire face à des aléas moins prévisibles, comme le décès d’un membre de la direction.