Comme la plupart des autres dirigeants, les patrons d’entreprise familiale n’anticipent pas assez leur départ. Il apparaît qu’un sur deux n’a pas préparé sa transmission. Il est à noter qu’il ne s’agit pas d’une situation spécifiquement française. C’est l’un des principaux enseignements d’une étude de PricewaterhouseCoopers (PWC) portant sur 1 500 entreprises familiales implantées dans 28 pays.
L’enquête indique que 25 % des entreprises interrogées devraient être transmises dans les cinq années à venir. Parmi ces dernières, 51 % demeureraient dans le cadre familial. Ce taux tombe 45 % pour la France. 27 % des dirigeants hexagonaux songent à transmettre à une autre entreprise et 23 % d’entre eux à un fond d’investissement. « La transmission des affaires à la génération suivante est une réelle difficulté et beaucoup d’entreprises ont échoué en raison du manque de planification. Il faut généralement compter de 3 à 5 ans pour ce projet », souligne Philippe Bailly, directeur général de l’activité PWC Services aux entrepreneurs en France et responsable de l’étude.
Au niveau mondial, 52 % des patrons qui songent à céder dans les cinq ans ne se sont pas choisi de successeur (50 % pour notre pays). En France, seul 40 % ont établi un plan de succession. Si les chefs d’entreprise pensent peu au processus de transmission, ils sont paradoxalement 67 % à avoir pris des dispositions pour faire face à des aléas moins prévisibles, comme le décès d’un membre de la direction.