Les « anges des affaires » tentés par la reprise ?

29 novembre 2006

Isabelle Marie

Du 27 novembre au 1er décembre se déroule la semaine nationale des business angels (BA). Objectif : développer cette activité encore assez peu connue en France. On dénombre actuellement environ 4 000 « investisseurs providentiels » qui placent une partie de leur patrimoine dans des sociétés à potentiel. Ce qui est faible par rapport à la Grande Bretagne qui en comptabilise 40 000 et les Etats-Unis 400 000.

Pour dynamiser ce secteur, le gouvernement propose différentes mesures significatives : ouvrir aux sociétés de « business Angels » le dispositif Madelin -réduction d’impôt de 25% pour tout investissement au capital d’une PME- réservé jusqu’ici aux particuliers. Et avant-hier, le Premier Ministre, invité par l’association Croissance Plus, annonçait la possibilité dans le cadre des sociétés de capital risque (SCR), de bénéficier des garanties Oseo Sofaris et d’être éligible à la branche publique de France Investissement. Avec ces dispositifs incitatifs, le gouvernement espère multiplier par cinq le nombre de Business Angels d’ici à 2012.

Avec ces nouvelles décisons, les candidats à la reprise, dans l’espoir de boucler un tour de table, pourront-ils davantage se tourner vers ces "anges des affaires" ? " Ils ne doivent pas négliger cette piste même si ce n’est pas la priorité des BA ", précise Eric Lafond, président de l’association Lyon Angels. Sur 100 projets qui nous ont été présentés, trois seulement sont des dossiers de reprise. "

Toutefois, présenter un projet de reprise à des clubs de BA sera toujours bénéfique au candidat, qu’il y ait investissement ou non. Si les dossiers sont étudiés, le porteur de projet recueillera, au moins, toute une série de réactions sur sa démarche par ces personnes qui ont une grande expérience professionnelle. " Aucun dossier n’est écarté par les BA ", précise Eric Lafond, en ajoutant que le relationnel est un élément important dans la réussite d’une opération.