Les aides européennes deviennent plus accessibles

3 octobre 2008

Isabelle Marie

La Commission européenne vient de lancer une nouvelle mouture de son réseau européen de soutien aux entreprises, une version étoffée, et qui porte un nouveau nom : « Entreprise Europe network » ou « Réseau Entreprise Europe ». L’un de ses principaux objectifs est d’informer les entreprises sur la réglementation européenne pouvant les concerner, notamment sur le plan des aides financières, et de les faire bénéficier des politiques mises en place au niveau de l’Union européenne. L’une des nouveautés tient au fait que les principaux organismes de soutien aux entreprises, le réseau des euro info centres et celui des centres relais innovation, soit quelque 500 organismes, se sont réunis sous forme de guichet unique.
« Le réseau vise à pallier le manque de connaissance des différentes sources de financement communautaire et à faire en sorte que les entreprises soient au courant des possibilités existante », souligne un communiqué. Ceci est vrai pour la transmission d’entreprise, mais aussi pour l’innovation, les programmes de recherches, etc.
En France, dix consortiums interrégionaux ont été créés afin de relayer ce réseau sur leur propre territoire. La CCI de Paris coordonne le dispositif pour les régions Île-de-France et Centre. À l’occasion du lancement de ce dernier, la CCIP a réalisé une enquête qui montre le fort besoin d’information des entreprises sur le fonctionnement de l’Union européenne.
« Parmi les obstacles au développement des PME au sein de l’UE, les patrons citent en premier lieu la difficulté de connaître les législations nationales de chaque État membre, auxquelles se superpose le droit communautaire (48 %) », souligne la CCIP. Il ressort de cette enquête que 43 % des dirigeants français ignorent que les PME ont accès à des financements européens. Autre chiffre révélateur, 82 % des chefs d’entreprise ne savent pas à qui adresser leurs questions sur l’Europe. Il n’est dès lors pas étonnant que 83 % des patrons de PME interrogés assurent n’avoir jamais bénéficié d’une aide financière européenne.