L’envol annoncé des « anges des affaires » va-t-il se confirmer ?

19 juin 2007

Isabelle Marie

C’est un fait : en matière de Business Angels, la France est en retard. Elle n’en compte que 4 000, contre, par exemple, 40 000 en Grande-Bretagne ! 4000 particuliers seulement qui mettent leurs compétences, leur expérience et leur réseau relationnel à la disposition d’entreprises à fort potentiel et y investissent leurs propres capitaux pour en financer la création, le développement… ou la reprise.
Pourtant la demande est forte. Selon un sondage réalisé par l’Ifop pour les Chambres de commerce et d’industrie en mars 2007, près de la moitié des créateurs/repreneurs d’entreprises ressentent le besoin de prendre conseil auprès d’un expert, mais ne l’envisagent possible qu’à titre gratuit.
Actuellement, seuls 35 réseaux sont recensés dans l’Hexagone. L’activité souffre d’un certain déficit d’image que la « Semaine des business angels » organisée pour la première fois à l’automne dernier a contribué à combattre. Elle devrait être reconduite du 12 au 16 novembre prochain.
Les réticences sont aussi d’ordre fiscal. Mais le Medef réclame aujourd’hui un nouvel effort, avec une proposition qui reviendrait à sortir de l’assiette de l’ISF tout investissement dans une PME et favoriserait sans doute le développement des anges des affaires.
L’association France Angels qui œuvre pour la promotion de l’investissement par ces hommes providentiels compte d’ailleurs sur la création d’une quinzaine de nouveaux réseaux d’ici à la fin de l’année. Elle entend également susciter des vocations et augure que le pays se dotera de quelques 20 000 « anges » actifs à l’horizon 2012.