« On commence à devenir un vrai mouvement, une réelle dynamique se fait ressentir. Pour autant, nous n’avons pas vocation à nous lancer dans des actions de lobbying. Ce que nous faisons parle pour nous », précisait Patrick Dargent, président du Réseau, le 20 novembre à Avignon, à l’occasion de la « Biennale 2006 ». 900 lauréats, membres et partenaires étaient présents pour ce rassemblement national, le temps d’une journée, dans la Cité des Papes.
Composé de 35 associations animées par 2 500 patrons qui accompagnent des porteurs de projets et octroient des prêts d’honneurs (25 000 € en moyenne), le mouvement affiche ses ambitions : augmenter l’encours de prêts d’honneurs actuellement de 25 millions d’euros à 50 millions d’euros d’ici 2010. Et d’année en année le mouvement s’étoffe : Vendée Entreprendre et Franche-Comté Entreprendre ont vu le jour en 2006. Et en 2007, est prévu une structure en Languedoc et en Basse-Normandie ainsi qu’un renforcement du maillage en Ile-de-France.
Si le réseau clame haut et fort que « le bonheur est dans la création », qu’en est-il de la reprise ?
« Avant 2001, nous ne voulions pas entendre parler de reprise et petit à petit l’idée a fait son chemin », précise Laurent Degroote, ancien président du réseau. La condition pour un repreneur d’être accompagné : présenter un projet de développement de la PME à racheter avec à la clé des créations d’emplois.
Aujourd’hui, le réseau accompagne 25 à 30 % de repreneurs, « un chiffre qui devrait se stabiliser dans les années à venir », estime Patrick Dargent. Toutefois, ce taux diffère selon les territoires. C’est le cas du Limousin ou encore de la Savoie. « La moitié de nos lauréats sont des acquéreurs. Et en 2007, la part des dossiers devrait atteindre 60 % », observe Marc de Buttet, directeur de Savoie Entreprendre. Comme quoi, le bonheur est aussi dans la reprise !