Le Nord-Pas de Calais compte environ 3000 entreprises de plus de dix salariés dont le dirigeant a plus de 55 ans. Les opportunités à saisir se situent dans les secteurs du travail des métaux, de la mécanique, de la tôlerie, de la chaudronnerie, de la plasturgie, de la sous-traitance automobile ou ferroviaire, des services aux entreprises de vente à distance (logistique, traitement des flux, marketing, imprimerie, etc.), du BTP, de la distribution ou encore de l’agroalimentaire. Les PME sont assez bien réparties sur tout le territoire, avec notamment les bassins d’emplois autour des villes de Béthune, Lens, Cambrai, Valenciennes et Maubeuge et les trois ports ; Boulogne pour la pêche, Calais pour le transport et Dunkerque pour l’industrie.
> Parole d’expert : Véronique Delannoy, directrice de l’association Réseau Entreprendre Nord
« Jusqu’à fin 2008, nos lauréats repreneurs parvenaient relativement facilement à équilibrer leur plan de financement. Depuis la crise, les délais s’allongent. Les repreneurs sont pris en ciseaux entre les prix de cession encore souvent trop élevés et leur probable capacité de remboursement de la dette senior. Ceci les oblige parfois à revoir leur copie et à changer de cible. En effet, les cédants ont maintenu leur prix de vente à un niveau élevé malgré la baisse d’activité en 2009. »
> Les atouts
Le Nord-Pas de Calais héberge une quinzaine de plates-formes d’initiative locale et quatre antennes du Réseau Entreprendre. Le territoire est également très bien pourvu en fonds d’investissement et en business angels. Et il existe plusieurs sociétés de capital risque régionales dont Nord Transmission, FINORPA, Croissance Nord-Pas de Calais, etc. La région se caractérise également par un très fort travail en réseau de tous les acteurs économiques. Autre atout enfin, le Nord-Pas de Calais bénéficie d’une position géographique stratégique au cœur de l’Europe, à proximité des capitales Paris, Londres et Bruxelles.
> Témoignage : Eric Foussé, dirigeant de la Menuiserie SMETS, basée à Roubaix (Nord)
« J’ai racheté en mars 2009 la Menuiserie SMETS, une société basée à Roubaix d’une cinquantaine de salariés et au chiffre d’affaires de huit millions d’euros. La reprise s’est conclue très rapidement. J’ai rencontré le cédant en novembre et quatre mois plus tard je reprenais son entreprise. Je n’ai eu aucune difficulté à trouver des financements sur place. J’ai contracté deux emprunts bancaires pour lesquels j’ai bénéficié de la garantie d’OSEO. J’ai également sollicité le fonds lillois Participex qui a investi à hauteur de 30% du capital. »