Depuis des années, les PME françaises manquent de capitaux ce qui nuit, notamment, à leur développement à l’international. Depuis la crise, elles ressentent également un besoin criant de trésorerie. Le nouveau plan de financement des PME, que vient de dévoiler Nicolas Sarkozy, répond en partie à la première de ces deux faiblesses. Les deux milliards d’euros de financement en fonds propres, qui seront dirigés vers les entreprises par Oséo et par le Fonds stratégique d’investissement, vont ouvrir quelques perspectives aux PME qui sauront tirer profit de cette manne.
Est-ce une bonne nouvelle pour les repreneurs et pour les cédants ? Certes, ces mesures n’impactent pas directement la transmission d’entreprise. Toutefois, elles vont contribuer à mettre un peu d’huile dans les rouages, aujourd’hui singulièrement grippés, des cessions et reprises d’entreprises.
Les cédants vendent leurs entreprises, mais aussi le futur de celles-ci. S’ils peuvent les consolider, en particulier par l’apport de fonds sous forme d’obligations convertibles, elles pourront être mieux valorisées.
Pour leur part, les repreneurs peuvent espérer bénéficier de ce train de mesures si les quelques 300 millions d’euros alloués aux fonds régionaux ne sont pas exclusivement consacrés au capital risque, mais aussi au capital transmission. Des précisions sur ce point seront sans doute apportées dans les prochains jours.
Il est indéniable que l’État, qui se mue pour l’occasion en banquier, intervient au bon moment. Nombre de PME ont été affaiblies par la crise et il leur faut des sucres lents pour affronter dans de meilleures conditions la reprise et la compétition que cette dernière sous-tend. C’est avec des cibles qui retrouvent la santé que le marché de la transmission pourra repartir.