Depuis des mois et des mois, le marché de la transmission d’entreprise est atone. Beaucoup des PME qui se voient tout de même cédées sont au pire en vraie difficulté, au mieux guère florissantes. L’analyse de nombre de professionnels de la transmission est que les cédants attendent, pour ceux qui peuvent se le permettre, encore davantage de stabilité économique avant de mettre leur entreprise sur le marché. Combien de temps vont-ils encore retarder leur projet ? Quels sont les signaux qui pourraient les inciter à entreprendre le processus de cession ?
En ce mois d’août, quelques éléments de conjoncture ont très certainement retenu l’attention des vendeurs potentiels. S’il est bien évidemment imprudent de crier victoire et de penser que la reprise est vigoureuse, certains chiffres semblent toutefois de bon augure. Il en est ainsi de l’investissement des entreprises qui, au deuxième trimestre, est reparti à la hausse, certes modeste, pour la première fois depuis 2008. Bien sûr, ces dernières regarnissent leurs stocks et dès lors la hausse de cet indicateur est davantage d’ordre conjoncturel que structurel, mais le signal est là.
La hausse de 0,6 % du PIB, trois fois plus forte qu’au premier trimestre, constitue également un indicateur d’une sortie de crise. Mais les économistes s’interrogent sur cette hausse au final assez faible de la croissance, au regard notamment de l’Allemagne, et de son rythme sur les prochains trimestres.
Si la prudence reste de mise, il est toutefois indéniable que la période qui s’ouvre redevient si ce n’est favorable du moins plus normale pour la cession d’une PME. Il reste que certains cédants vont sans doute attendre début 2011 afin de pouvoir présenter un bilan 2010 qui sera dans la majorité des cas bien meilleur que celui de l’exercice précédent et ainsi espérer tirer un meilleur prix de leur entreprise. Le marché devrait donc enfin sortir de sa léthargie, mais à quel rythme ?