Le Languedoc-Roussillon, une terre de défis

15 juillet 2010

Isabelle Marie

""Environ 20000 entreprises seront à reprendre dans le Languedoc-Roussillon dans les dix ans à venir. Parmi elles, figurent 12000 entreprises individuelles dans l’artisanat. La particularité du tissu économique local réside dans le fait que plus de 97% des entreprises ont moins de dix salariés. Le territoire compte donc peu de PME et elles sont réparties de façon éparse sur les cinq départements. Des opportunités existent tout de même, principalement dans le BTP, la menuiserie, l’électricité, le génie climatique, le travail des métaux, la chaudronnerie, les services aux entreprises, le négoce, l’agroalimentaire, le tourisme et l’hôtellerie-restauration.

 > Parole d’expert : Françoise Guétron-Gouazé, directrice régionale d’OSEO Languedoc-Roussillon
« L’année 2009 a été un peu sinistrée. Nous n’avons accordé que huit contrats de développement transmission, contre 17 en 2008. Et en terme de garanties, nous sommes intervenus à hauteur de 15,4 millions d’euros en 2009, contre 20,3 millions d’euros l’année précédente. Il y a eu un vrai ralentissement dans les dossiers. Les repreneurs attendaient de voir comment la situation allait évoluer. Parallèlement nous avons été plus fortement sollicités par les banquiers qui souhaitaient des garanties à hauteur de 50 ou 70%. Mais depuis le début de l’année 2010, nous observons une certaine relance de l’activité, dont les frémissements avaient commencé à se faire sentir dès novembre 2009. »
> Les atouts
Le Languedoc-Roussillon bénéficie d’un certain dynamisme économique, notamment grâce à une croissance démographique très forte. En dix ans, la population a augmenté de près de 13%. En matière d’infrastructures, les cinq départements sont traversés par quatre autoroutes. Le TGV relie Montpellier à la capitale en trois heures et demie. Enfin, le territoire compte cinq aéroports (Montpellier, Carcassonne, Perpignan, Nîmes et Béziers), trois ports maritimes (Sète, Port-la-Nouvelle et Port-Vendres) et plusieurs voies navigables. La frontière avec l’Espagne et l’ouverture sur le bassin méditerranéen peuvent également permettre de conquérir de nouveaux marchés à l’export.
"" > Témoignage : Michel Paradis, codirigeant de la société ANMP, basée à Nîmes (Gard)
« En septembre 2007, j’ai racheté avec un coassocié l’Atelier nîmois de métallisation Plasticolor (ANMP), une société du Gard, spécialisée dans le traitement des métaux pour la protection anticorrosion longue durée, le thermolaquage et le blindage électromagnétique. A l’époque, l’entreprise comptait une douzaine de salariés et réalisait un chiffre d’affaires de 1,2 million d’euros. Aujourd’hui, nous sommes une quinzaine et le chiffre d’affaires est de 1,5 million d’euros. Depuis la reprise, on nous a proposé au moins trois cibles à racheter. Si bien que nous envisageons prochainement de faire de la croissance externe. »