Deloitte et France Invest ont récemment publié les résultats de la 9ème édition de leur étude annuelle sur la mixité dans le capital-investissement qui permets de quantifier le poids des femmes dans ce secteur. Les chiffres portent sur l’année 2018.
Quels sont les principaux enseignements de cette enquête ? En premier lieu, il apparaît que, en 2018, la proportion des femmes au sein des équipes d’investissement s’élève à 25 %, contre 17 % en 2010. La progression est, certes, réelle mais le taux demeure, toutefois, assez bas. « Si la féminisation progresse dans l’ensemble, il est intéressant de noter qu’il existe encore une forte disparité entre les grades. La part des femmes diminue au fur et à mesure que l’on monte dans la hiérarchie, malgré une augmentation de 4 points au sein des Associés et des membres du directoire ou comité exécutif.
La fonction qui est la plus féminisée est celle des chargées d’affaires et des analystes avec un taux de 33 %.
L’univers du capital-investissement
Au niveau des promotions, les proportions sont similaires. Comme le constate l’étude, en 2018, sur les 164 promotions au sein des équipes d’investissement, les femmes ne représentent que 24 % de ces mouvements. Sur le plan des recrutements, les chiffres sont un peu meilleurs. En 2018, les nouvelles recrues au sein des équipes d’investissement ont été des femmes à 31 %, soit 2 points de plus que l’année précédente. Il apparaît que cette tendance s’observe notamment pour les postes les plus gradés. 65 % des répondants assurent s’être fixé un objectif de mixité au sein de leurs équipes d’investissement. Il s’agit d’une hausse de 9 points par rapport à 2017.
« L’univers du capital-investissement évolue avec son temps et son environnement : il semble s’être emparé des sujets de mixité et d’inclusion et affiche aujourd’hui la volonté de mettre au cœur de ses préoccupations ces sujets dont il perçoit la valeur ajoutée. Dans une autre étude, nous avions mesuré que 80 % des DRH et dirigeants interrogés considéraient que la diversité et l’inclusion constituaient des avantages compétitifs », explique Frédérique Lévêque-Chenevoy, associée Transaction Services chez Deloitte.