La région va sans doute modifier sa politique en matière de transmission. Le Conseil régional a présenté, début mai, la synthèse des « ateliers économiques », lancés en octobre. Ces espaces de débat et de réflexion avaient pour objectif de faire émerger des propositions nouvelles et concrètes, en regroupant une centaine de chefs d’entreprises, d’experts économiques, de représentants des organisations professionnels, d’élus… Quatre thématiques avaient été retenues, dont celle de la transmission, reprise et aide à création d’entreprise.
Premier constat : entre 35 à 40 % des entreprises sont dirigées par des personnes de plus de 50 ans, selon une étude conduite par le réseau consulaire en 2004. Parmi la douzaine de réunions qui s’est tenue jusqu’en février dernier, il en ressort que l’action en direction des cédants potentiels se révèlent difficile. « Des opérations de sensibilisation ont déjà été organisées par le passé sans que puisse être vraiment appréciée leur efficacité », précise le document de synthèse.
D’où la conclusion suivante : il est préférable d’orienter les efforts de la région auprès des repreneurs par des aides opérationnelles.
Enrichir l’action des plates-formes d’initiative locale (PFIL) en les dotant d’un fonds d’avances remboursables réservé à la transmission pour le compte du repreneur a été la principale piste avancées par les professionnels invités à ces ateliers économiques. Une à deux PFIL pourraient être missionnées par les autres pour assurer le gestion de ce fonds destiné uniquement au secteur productif et à celui des services aux entreprises. Selon les intervenants, « en s’appuyant sur des structures existantes, une telle action serait plus aisée à mettre en œuvre et les animateurs des PFIL, au plus près du terrain, seraient à même de détecter les opérations de cessions envisagées et d’accompagner les repreneurs ».