Un nouvel acronyme va entrer dans le quotidien des entrepreneurs qu’ils soient repreneurs, créateurs ou développeur : AFE pour l’Agence France Entrepreneur. Cette structure publique remplace l’APCE. Elle le 13 avril lors du troisième Comité interministériel à l’égalité et à la citoyenneté, à Vaulx-en-Velin. Sa création avait été annoncée par François Hollande au sein de la cité des 4 000 à la Courneuve. Vaulx-en-Velin comme La Courneuve sont deux communes abritant des cités particulièrement sensibles où le chômage et délinquance atteignent des niveaux record. Il ne s’agit certainement pas d’une coïncidence.
Par rapport à l’APCE, l’AFE se voit confier par le pouvoir exécutif de nouvelles missions comme de favoriser l’entrepreneuriat dans les zones urbaines et périurbaines difficiles. « L’AFE accompagnera tous ceux qui désirent créer et développer leur entreprise, notamment dans les territoires fragiles où l’offre d’accompagnement et de financement est aujourd’hui insuffisante », précise la structure publique.
Un patron emblématique
L’AFE est présidée par Mohed Altrad. L’homme est pour le moins atypique. Né à une date qu’il ignore d’une famille de Bédoiun dans le désert syrien, il est devenu un des plus grands entrepreneurs français, aujourd’hui à la tête du groupe éponyne, leader mondial dans le matériel pour le BTP. Il a été élu, l’an passé, « entrepreneur mondial de l’année » par EY. Il est romancier et président du club de rugby de Montpellier et accessoirement 61ème fortune professionnelle de France.
L’AFE va avant tout s’appuyer sur les ressources de l’APCE dont elle poursuit les différentes missions et dont elle absorbe l’ensemble des collaborateurs. Parmi ses nouvelles missions : coordination de la mise en œuvre de l’action publique au niveau national, renforcement de l’articulation des actions nationales et territoriales, assurer la coordination des différents partenaires que sont notamment la Caisse des Dépôts, les CCI, les chambres des métiers. Bref, il s’agit pour l’AFE de mettre de l’huile dans les rouages et que les moyens des différentes structures oeuvrant pour l’entrepreneuriat soient mieux coordonnés pour davantage d’efficacité avec une nouvelle cible : les quelques 1 500 quartiers prioritaires fixés par décret fin 2014.
