> Etat des lieux
Alors que l’heure est à l’externalisation des services, les 13 000 entreprises de propreté et de nettoyage industriel ont le vent en poupe. Elles ont généré, en 2001, quelque 7 milliards d’euros de chiffre d’affaires et elles emploient 375 000 salariés. Avec le chiffre record de 100 000 emplois créés en huit ans – même s’il s’agit très souvent de travail à temps partiel. Les repreneurs convoitent les entreprises du secteur, mais avec des objectifs de développement opposés à ceux des plus grands groupes.
> Avis d’expert
Jean-Georges Hubert, président du Syndicat des professionnels de la propreté (SNPro)
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“Sur un stock de plus de 10 000 entreprises, on trouve forcément beaucoup d’affaires qui changent de mains. Et notre syndicat compte 99% d’entreprises ne dépassant pas les 200 salariés… Alors, même si peu d’informations circulent dans nos métiers, les syndicats sont là pour renseigner les candidats à la reprise et leur permettre de contourner la concurrence des groupes en croissance externe. Sachez aussi que la valorisation de l’entreprise cible est plus proche de celle d’un commerce que des règles appliquées à l’industrie : disons entre trois et sept fois le chiffre d’affaires mensuel… ” |
> De belles opportunités pour les repreneurs
Alors que les majors du secteur, comme ISS, qui réalise 45% de son activité en propreté, ne s’intéressent aux PME familiales que lorsqu’elles offrent plus de 6,8% de rentabilité, les repreneurs indépendants ont leur carte à jouer dans ce secteur. Surtout que le taux d’auto-nettoyage des entreprises est passé sous la barre des 40% et pourrait diminuer encore, jusqu’à un seuil de 25%, déjà constaté dans les pays nordiques. Une externalisation payante pour les clients (pour des coûts inférieurs de 20%) comme pour les prestataires.
> Témoignage
Michel Gomes, 44 ans, dirigeant de la holding Uniservices
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J’ai repris, en mai 2002, Serviclean : 280 personnes et 3 ME de chiffres d’affaires. C’est le créateur de cette société qui m’a proposé son entreprise. Je ne visais pas aussi haut, mais j’ai créé une holding avec quatre associés, Uniservices, dont je détiens 51% du capital… Elle croît depuis à un rythme effréné, avec trois reprises et une création. Grandir vite, dans un contexte très concurrentiel, permet de mutualiser les coûts et de mettre sur pied une structure plus performante. Mon credo : un portefeuille commercial varié, une durée d’amortissement qui n’excède pas 5 ans et des marges moyennes comprises entre 15 et 20 %. |