La PME, un acteur économique majeur dans le monde entier, la France un peu à la traîne…

18 octobre 2005

Isabelle Marie

L’OCDE vient de publier son nouveau rapport « Perspectives sur les PME et l’entrepreneuriat ». Il confirme la prééminence des entreprises indépendantes et de « taille humaine » dans l’économie mondiale : elles représentent en effet près de 95 % du nombre total d’entreprises, 2/3 de l’emploi. Il existe cependant des différences sensibles d’un pays à l’autre qui méritent d’être soulignées : ainsi en Italie les PME réalisent-elles 69 % de la valeur ajoutée, contre seulement 35 % en Allemagne, en matière de recherche-développement privée c’est autour de 50 % pour la Grèce contre 15 % en Suède.

Et la France ? On peut résumer sa situation par un mot : retard ! Que ce soit sur le critère de la valeur ajoutée (42 % pour les moins de 250 salariés) ou de la R&D (autour de 15 % seulement) nous sommes plutôt mal classés. Ces résultats « moyens » sont probablement liés au manque d’attention, pour ne pas dire de considération de la classe politique française pour les « petites » entreprises depuis 30 ans. Durant cette (trop) longue période les « grandes » entreprises ont occupé tout le débat public, ce qui n’est pas franchement étonnant dans un pays très jacobin comme le nôtre, où le pouvoir est concentré dans un unique microcosme socio-culturel dont sont également issus les dirigeants du CAC 40 et la haute administration.

Mais heureusement les choses ont changé dans le bon sens depuis peu. Ces trois dernières années ont été en effet marquées par une prise de conscience au plus haut niveau de toute l’importance (notamment pour l’emploi) des PME.
Restons donc optimistes, les pays qui sont devant nous ayant commencé beaucoup plus tôt leurs efforts en direction des entrepreneurs.