28 % des Français souhaiteraient reprendre ou créer une entreprise. En première analyse, ce chiffre semble élevé et donc très positif eu égard à l’esprit entrepreneurial de nos concitoyens, il est toutefois à relativiser si on le compare à d’autres pays européens. En effet, pas moins de 62 % des Polonais disent vouloir créer ou reprendre une affaire, 55 % des Espagnols, 51 % des Britanniques ou encore 31 % des Allemands. Ces données ressortent d’un sondage OpinionWay réalisé à l’occasion du 26 ème Salon des Entrepreneurs de Paris.
Le principe même du travail indépendant séduit toujours davantage d’Européens. Ainsi, pas moins de 76 % de ces derniers ont une bonne opinion du travail indépendant et de celui d’autoentrepreneur. Le score atteint même 88 % au Royaume-Uni (75 % pour la France). Le travail indépendant est avant tout perçu comme un moyen de favoriser l’emploi, mais aussi de percevoir une rémunération intéressante.
Un certain nombre de difficultés
Mais l’image de ce mode travail est sensiblement différente selon les pays. Ainsi, 80 % des Allemands et des Anglais jugent que le travail indépendant est valorisant, alors que le taux n’est que de 48 % pour les Français et 44 % pour les Espagnols.
Selon les Européens interrogés, les principales difficultés pour le travailleur indépendant sont une moindre couverture sociale (57 %), la difficulté pour trouver des financements (45 %) ou encore la gestion complexe des procédures administratives (40 %).
« Une protection sociale suffisante permettrait d’éviter les risques de requalification, comme le montre un certain nombre de pays en Europe, qui pour 16 d’entre eux ont un dispositif d’indemnisation chômage et protègent les accidents du travail des indépendants », notent les auteurs de cette étude.