La France manque cruellement de statistiques précises sur la transmission

4 mars 2008

Isabelle Marie

Un tiers des entreprises à céder ne trouvent pas de repreneur, à en croire du moins la direction du commerce, de l’artisanat, des services et des professions libérales (DCASPL), qui dépend de Bercy et qui organise prochainement un séminaire sur les difficultés de la transmission en France. Le chiffre est considérable. Si l’on se fie à l’estimation habituellement retenue d’environ 50 000 entreprises, toutes tailles confondues, qui sont transmises chaque année, cela laisse supposer que quelque 25 000 structures disparaissent dans le même temps.
Quelle réalité se cache derrière ce chiffre aussi impressionnant que global ? Sur le total des entreprises qui disparaissent faute d’acheteur, une grande majorité est très certainement constituée de petits commerces et autres entreprises individuelles. Pour ces dernières, la problématique de la transmission ne se pose pas du tout dans les mêmes termes que pour une PME de plus de 10 salariés.
Mais aucune statistique officielle précise n’est disponible quant aux différentes catégories d’entreprises qui ne sont pas reprises. Dès lors, tout diagnostic et solution sont difficile à élaborer. Car telle mesure adéquate pour faciliter la cession d’un petit salon de coiffure de Guéret ne sera évidemment pas efficace pour rendre cessible une PMI d’Ile-de-France.
Espérons que la loi en préparation sur la transmission prendra en compte cette variable de la taille des entreprises, en dépit de quoi elle risque fort de s’avérer inefficace.