Les cibles potentielles à reprendre en Bourgogne appartiennent à des domaines très divers : agroalimentaire, bois, métallurgie, transformation des métaux, chaudronnerie, imprimerie, biens d’équipement mécanique, chimie, plasturgie, second œuvre du bâtiment, travaux publics, services aux entreprises, hôtellerie-restauration, tourisme et sous-traitance nucléaire. Il n’y a pas vraiment de secteur dominant. Les opportunités sont principalement concentrées dans deux des quatre départements : en Côte-d’Or et en Saône-et-Loire.
> Les atouts
Avec une superficie proche de celle de la Belgique et une faible densité de population, la Bourgogne est un territoire fortement rural. Conséquences : les repreneurs sont très soutenus par les acteurs locaux et le personnel est très fidèle. Frontalière des deux régions les plus dynamiques du pays, l’Île-de-France et Rhône-Alpes, la Bourgogne bénéficie d’une situation géographique attractive pour les dirigeants de PME. Elle se situe ainsi au carrefour des réseaux ferrés, autoroutiers et fluviaux Nord-Sud-Est. Dijon n’est ainsi qu’à 1h de Lyon en voiture et qu’à 1h40 de Paris en TGV.
> Parole d’expert : Philippe Port, directeur régional adjoint d’OSEO Bourgogne
« En 2008, le groupe OSEO a accompagné 135 transmissions pour 62M€ de concours bancaires garantis, soit plus du double par rapport à 2007. Cette croissance s’explique plus par un resserrement des conditions de crédit que par une véritable hausse du nombre de reprises. Avant 2008, les banques n’avaient pas toujours la volonté de nous solliciter en garantie. Le volume des transmissions devrait baisser en 2009. Les chefs d’entreprise qui commençaient à envisager de vendre vont vouloir patienter pour retrouver un certain niveau de chiffre d’affaires. D’ailleurs au cours des deux premiers mois de l’année, le groupe OSEO n’a accompagné que seize dossiers de reprises pour 4,2M€ de concours bancaires garantis. »
> Témoignage : Olivier Hitier, dirigeant de l’imprimerie Darantiere, basée à Quetigny (21)
« En janvier 2004, j’ai racheté l’imprimerie Darantiere, située à Quetigny (21), dont j’étais le directeur depuis plusieurs années. À l’époque, la PME, qui dépendait d’un groupe suisse, employait 60 personnes et réalisait un CA de 5,4M€. Cinq ans après être redevenue indépendante, elle a atteint un CA de 6,8M€, avec un peu plus d’une cinquantaine de salariés. Trois ans plus tard, en janvier 2007, j’ai acquis la société Domino Brochage, basée à Mâcon (71), dont nous étions clients. Cette PME d’une vingtaine de salariés, au CA de 1,2M€, est spécialisée dans la reliure et le façonnage ».