"Nouvelle ambition économique de la Bourgogne". Le titre du Schéma régional de développement économique (SRDE) voté par le Conseil régional de Bourgogne le 17 juin symbolise une rupture. "Il fallait réagir vite", a précisé François Patriat, président du Conseil régional. D’après un état des lieux servant à l’élaboration du SRDE, la Bourgogne présente plusieurs handicaps : un manque de spécialisation industrielle marquante ; une faible structuration des acteurs institutionnels et économiques régionaux, une population active peu diplômée, un faible poids de la recherche développement, des créations d’entreprises insuffisantes pour assurer le renouvellement du tissu économique… S’ajoute un vieillissement des chefs d’entreprises (21 % des artisans ont plus de 55 ans et 41 % plus de 50 ans).
"Dans les années à venir, les transmissions, reprises et créations vont donc se multiplier, ce qui implique de les préparer en amont pour éviter la disparition d’un grand nombre d’entreprise", précise les auteurs du document. Pour faire face à ce défi, le SRDE prévoit la mise en place du programme « j’entreprends en Bourgogne » comprenant un fonds d’intervention en fonds propres dédiés à la transmission, un dossier unique de demande de financement "transmission" des chèques conseils. S’ajoute la mise en place d’un programme régional de formation et la participation au salon des entrepreneurs à Paris en janvier 2006.
A peine voté, le SRDE entre déjà dans une phase concrète : le 27 juin, François Patriat et Jean-Pierre Denis, président du groupe Oseo (issu du rapprochement de l’ANVAR et de la BDPME) ont signé, un protocole d’accord en faveur de la création d’entreprises, l’amorçage et l’innovation. Le protocole avec Oseo porte sur l’apport d’expertise, le soutien direct à l’innovation (aides financières), la mobilisation des financements bancaires et de capital-risque au profit de la création-reprise d’entreprises et de l’innovation (constitution d’un fonds régional de garantie).