Jean-Marc Tariant

23 décembre 2008

Isabelle Marie

""En période de crise, quel conseil donner au repreneur ?
Dans cette conjoncture, plus que jamais le repreneur se doit de présenter un dossier cohérent. Aujourd’hui, les banquiers sont beaucoup plus vigilants sur ce facteur de légitimité et de cohérence, à savoir être du métier. Il est vrai qu’il y a 50 % de risque d’échec en plus lorsque le repreneur n’est pas du même secteur. Je pense que le repreneur doit recentrer ses recherches en tenant compte de cet élément ».

La crise va-t-elle avoir une incidence sur les niveaux de valorisation ?
La crise va être l’occasion de beaucoup d’opportunité. On va entrer dans une première période lors de laquelle les cédants ne vont pas comprendre qu’il faut se montrer raisonnable sur les prix et cela va tendre le marché particulièrement en terme de relationnel de négociation. De leur côté, les banquiers et les repreneurs seront plus inquiets sur les perspectives de maintien des résultats 2007 et 2008 sur les années 2009 et 2010. Cela va avoir une répercussion sur les méthodes d’évaluation donc sur les prix. Ensuite, si les vendeurs sont réellement vendeurs pour des problématiques d’âge, de santé, de psychologie alors ils vont revenir à la raison.

Les banques refusent-elles de vous suivre sur certains dossiers ?
Dans tous les dossiers sur lesquels nous avons eu à intervenir, que ce soit en reprise, en création, en développement ou en restructuration financière, nous avons systématiquement trouvé les crédits. Nous n’avons essuyé aucun refus. Par contre, alors que nous faisions auprès des banques trois ou quatre demandes, il nous arrive d’en faire sept ou huit. Nous parvenons toujours à obtenir un financement sans caution personnelle.