Jean-Louis Plot

14 décembre 2005

Isabelle Marie

""> Pourquoi avoir repris cette entreprise centenaire ?
Nous avons été emballés par l’authenticité d’une savonnerie traditionnelle, par René Rampal, le cédant, inventeur dans les années 70 de la savonnette parfumée et son glossaire de formules magiques.
La tradition se marie aussi aux cadences modernes et au succès commercial. Rampal Patou assure 100 tonnes de production annuelle de 20 parfums, 3 formats en savons de Marseille, savons à la potasse, et en produits d’entretien linge et maison et génère un chiffre d’affaires de 1 M d’€. Véritable symbole de la Provence, l’entreprise fourmille de projets et nous allons, mon épouse et moi-même, réinsuffler de la dynamique commerciale et valoriser le patrimoine historique.

> Parmi toutes les raisons qui vous ont incité à ce choix, y en a-t-il une qui pourrait servir d’exemple à un autre repreneur ?
Lorsque l’on étudie en amont les dossiers de reprise, il existe toujours pléthore de raisons de ne pas reprendre une entreprise car plus on entre dans le détail, plus on découvre de points faibles dans le dossier. Mais on court alors le risque de devenir l’éternel repreneur. A un moment donné, il faut stopper l’analyse, car quelle que soit l’étude en amont, on ne connaît pas l’entreprise étudiée sur papiers. On doit s’en remettre à la confiance qui s’établit entre le cédant et vous. Le ressenti et l’intuition sont déterminants.

> Travailler en couple est-il un atout ?
Assurément. Le couple est un levier de croissance car par la complicité, on avance ensemble, on réfléchit aux problèmes et aux solutions. Ma femme m’a apporté son consentement et son soutien, deux alliers précieux pour réussir un projet de reprise, à la fois chronophage et source de doutes. A deux, nous nous sommes organisés pour trouver le meilleur équilibre entre le développement de l’entreprise et l’éducation de nos trois enfants.