> Quelle est la politique de la région en matière de reprise ?
La reprise est une de nos priorités. Pour l’année 2005, un budget de 3,5 à 4 millions d’euros est prévu pour soutenir la création et la transmission d’entreprises. Depuis juillet 2004, tous les acteurs économiques de la région se sont rassemblés autour du PACTE (le Plan auvergnat pour la création et la transmission d’entreprises).
Dans ce cadre, un groupe de travail réfléchit à des propositions pour favoriser le développement économique de la région. Une réflexion est notamment engagée autour de la remise en place du prêt à la reprise d’entreprise qui aurait pour objectif de faciliter le déblocage des prêts bancaires. La région étant peu connue, il est important que nous ayons une certaine visibilité grâce à des aides conséquentes.
> Quels sont les dispositifs mis en place par la région pour accompagner la transmission d’entreprises ?
Le conseil régional est très axé sur l’aide au financement. Nous administrons une aide régionale aux fonds propres qui concerne aussi bien la reprise d’entreprises saines qu’en difficulté. La région subventionne également le recours à un consultant pour réaliser une étude de faisabilité ou un audit financier dans le cadre d’un projet de reprise. Enfin, nous avons instauré un contrat de génération : il s’agit d’une aide destinée à financer la moitié du coût total des salaires du cédant et des charges sociales versés par l’entreprise, durant six mois maximum.
> L’Auvergne présente-t-elle des opportunités de reprises ?
Nous manquons de repreneurs. Une de nos priorités est d’accueillir une nouvelle population d’actifs. L’Auvergne bénéficie d’un potentiel de reprises dans les secteurs industriels traditionnels ; sous-traitance mécanique, métallurgie, plasturgie, scierie, etc. Il existe également des opportunités dans le domaine de l’agroalimentaire, du tourisme et de l’hôtellerie. La région dénombre de nombreuses petites entreprises. Nous souhaitons encourager les dirigeants à racheter plusieurs TPE pour créer des mini-groupes qui ont ainsi plus de poids face aux donneurs d’ordre.