Il est de bon ton de jeter le discrédit sur la profession des « transmetteurs » d’entreprises. C’est sans compter la loi de sécurité financière du 1er août 2003 qui a permis, entre autres, d’encadrer la profession des « transmetteurs » d’entreprises. Mais ce qui préoccupe davantage le candidat repreneur est bien de se demander s’il faut faire sans ou faire avec d’autres ?
Tout d’abord, quelques éléments factuels s’imposent :
– une cession dure de 12 à 18 mois, ce qui laisse beaucoup de temps pour ne pas s’entendre ;
– les dirigeants ont souvent une idée fausse de la valeur de leur entreprise ;
– on ne vend pas son « enfant » publiquement et par Internet ;
– sur cent repreneurs déclarés moins de dix sont capables et iront au bout de leur projet.
Pour toutes ces raisons jetées en vrac, oui, bien sûr, il est indispensable de « faciliter » et de « contrôler » avec la confidentialité qui s’impose la mise en relation harmonieuse de l’acquéreur et du vendeur.
Les conseils habituels des chefs d’entreprises peuvent-ils pour autant prendre en charge cette affaire ? Là encore les résultats de la pratique apportent une réponse claire à deux niveaux. En quoi les experts-comptables ou les avocats reconnus seraient-ils capables, et disposeraient-ils des moyens nécessaires pour « recruter », sélectionner et présenter des acquéreurs « pertinents » ? Par ailleurs, comment pourraient-ils être des « deux côtés de la barrière » ? (par exemple, est-il envisageable de faire une expertise du prix de cession de l’entreprise de son client et de lui proposer un acquéreur qui aura une vision différente de ce prix ?).
Vous le voyez bien, un « intermédiaire » est vraiment nécessaire. Encore convient-il qu’il soit à la hauteur de ce métier où les compétences requises sont nombreuses (psychologie, marketing, stratégie, social, finance, juridique)
La Loi sera-t-elle suffisante pour s’en assurer ?