Selon les données d’Euler Hermes, les défaillances d’entreprises ont progressé de 0,3 % sur le premier trimestre 2019 par rapport à la même période de l’année précédente. Même si la hausse est modérée, il s’agit tout de même du troisième trimestre consécutif de hausse. Comme le constate le leader mondial de l’assurance-crédit, le niveau actuel des défaillances d’entreprises est 14 % supérieur à celui constaté avant la crise de 2007.
« En 2018, les marges des entreprises se sont contractées de 0,2 point et s’établissent désormais à 31,8 %. Outre ce problème de rentabilité, les entreprises françaises ont dû faire face à un manque de débouchés supplémentaires au 1er trimestre 2019 : la consommation des ménages hors énergie a stagné. La conjonction de ces deux facteurs a pesé sur la trésorerie des entreprises, et entrainé une légère recrudescence des défaillances au premier trimestre de cette année », assure Stéphane Colliac, économiste en charge de la France chez Euler Hermes.
Les mauvais résultats du transport routier
Le secteur qui a connu le plus de défaillances sur les 3 premiers mois de l’année est celui des transports routiers avec une progression de 12,9 %. Les entreprises de l’agroalimentaire connaissent également des difficultés avec une hausse de 10 % des faillites sur ce premier trimestre 2019.
« Nous venons d’assister à trois trimestres consécutifs de croissance des défaillances en France, situation inédite depuis 2013. Cette situation nous pousse à prévoir une hausse des défaillances d’entreprises en France en 2019, que nous estimons à + 2 %. Il s’agirait de la première hausse constatée depuis 2015 », avance Stéphane Colliac.