Guy Leclerc

23 avril 2010

Isabelle Marie

""Quelles sont les spécificités d’une reprise dans le commerce associé qui regroupe 65 groupements et 110 enseignes ?
Tous les points de vente du commerce associé sont rattachés à un groupement. L’entrepreneur qui reprend une affaire dans le commerce associé bénéficie d’abord de la notoriété de l’enseigne. Sur les dix dernières années, l’ensemble du commerce associé a pris 5,7 % de part de marché. Nos enseignes progressent chaque année.
Il existe des différences notables pour une reprise dans le commerce associé par rapport à d’autres secteurs. Mais, pour nous dans le commerce associé, c’est l’homme qui nous importe avant tout, et notamment le fait de savoir s’il a la fibre coopérative. Le groupement auquel il va appartenir peut l’aider dans le montage du dossier, dans la recherche de financement, mais aussi lui apporter un soutien financier. Une formation spécifique à chaque enseigne est également possible.

Les cibles sont-elles toujours saines ?
Au sein des groupements, il existe des règles quant aux reprises. Le repreneur devra recevoir l’agrément du groupement qui lui-même va assurer l’entrepreneur de la solidité financière de l’entreprise transmise. Car si celle-ci est bancale, la vente ne sera pas autorisée. Il y a également une préparation en amont pour le cédant. Le groupement peut, par exemple, demander au cédant de laisser un compte courant pour faciliter la tâche du repreneur. Le facteur humain a une grande importance, car le repreneur devient membre et actionnaire du groupement. Il en partage donc les résultats.

D’où viennent les entrepreneurs qui reprennent une affaire dans le commerce associé ?
28 % des repreneurs sont des salariés du groupement, 21 % par des membres de la famille du cédant, 16 % par des salariés d’autres groupements. Un tiers viennent de l’extérieur et de la concurrence. En 2009, nous avons connu moins de transmissions, car les banques étaient plus frileuses. Du fait du départ à la retraite de nombreux de nos dirigeants, il devrait y avoir davantage d’entreprises à transmettre dans les cinq à venir qu’auparavant.