Gilles Baratte et Denis Forey

17 janvier 2007

Isabelle Marie

""> Comment avez-vous organisé votre reprise en duo ?
Nous sommes indifféremment, à tour de rôle, DG ou PDG de nos sociétés et co-gérants de notre holding, dans laquelle nous détenons des parts égales, avec les mêmes responsabilités et, au final, le même salaire…
Il faut dire que nous sommes amis depuis une quinzaine d’années et que nos cursus de cadre à la Banque de France et de directeur commercial sont complémentaires. Nous avons certes dû apprendre à gérer les affaires ensemble. Il faut pour cela avoir une confiance totale en l’autre, en son honnêteté et ses capacités. Désormais, nous nous retrouvons chaque lundi après-midi pour déjeuner et discuter des dossiers chauds.

> L’entreprise cible est sans rapport avec vos secteurs d’activité précédents…
C’est vrai que nous ne connaissions pas le commerce de gros pour l’automobile et l’industrie. Auto Omnia Industrie est le premier dossier que nous ayons étudié. Il nous a été présenté par le biais d’un ami, alors que nous recherchions prioritairement une affaire à Rennes, sur le secteur du commerce de gros. Cela dans la mesure où nous étions conscients de pouvoir encadrer des aspects commerciaux, managériaux et financiers, mais pas des procédés de fabrication industriels.

> Quels sont aujourd’hui vos objectifs ?

AOI réalise 13 millions d’euros (ME) de CA avec 90 personnes aujourd’hui. Notre projet appelé « 20-10 » consiste à atteindre 20 ME de CA en 2010. Cela en augmentant l’activité de chacun de nos sites, bien entendu, mais aussi en bénéficiant d’opérations de croissance externe, comme nous l’avons fait en mai 2006, en reprenant les dix salariés et l’entreprise en dépôt de bilan de l’un de nos clients négociants, à Saint-Nazaire. D’ores et déjà, nous réalisons là-bas 1,5 ME de CA et nous souhaitons atteindre 2,5 ME au plus vite.