> Quel bilan faites-vous du salon du meuble qui s’est déroulé du 5 au 9 janvier ? Comment présenteriez-vous le marché à un candidat repreneur ?
Cette édition est un très bon cru. Nous avons été bénis par les dieux du meuble ! Le volume d’affaires généré est très important.
D’abondantes commandes ont été passées notamment par les étrangers venus en très grand nombre. L’ameublement est aujourd’hui un secteur très dynamique, un des plus importants s’agissant des créations d’entreprises. La consommation de meubles neufs enregistre une hausse de 2,5 % en 2005 (+ 3,1 % en 2004) pour s’élever à 8,78 milliards d’euros. Pour 2006, les professionnels du meuble envisagent une hausse d’environ 3,8 % du marché liée à l’augmentation de logements construits : 400 000 autorisations de construction en 2005 et 420 000 en 2006. C’est un secteur qui a de beaux jours devant lui.
> Les opportunités de reprises sont-elles nombreuses et où se situent-elles ?
L’industrie de l’ameublement offre de belles perspectives de reprises. Il s’agit pour beaucoup de petites structures. Il y a 18 000 entreprises au total dans ce secteur dont 11 000 sont unipersonnelles, 6 000 artisanales et 1 000 industrielles au-delà de 10 salariés. Quatre grandes régions sont recensées : L’Ile-de-France/le Centre qui regroupe 24 % des entreprises ; le Sud-Est avec principalement Rhône-Alpes (22 %), le Grand Ouest (21,7 %) et l’Est (20,9 %). La France est essentiellement un pays d’assemblage et de finition de meubles où l’usinage est de plus en plus souvent délocalisé notamment dans les Pays de l’Est.
> Quel profil doit avoir le candidat repreneur ?
Avant de chercher une entreprise du secteur à reprendre, il faut se poser les bonnes questions : Quel produit ? Pour viser quels marchés ? Avec quel outil de production ? Dans quelle région ? Et avec quelle capacité d’investissement ? Pour réussir, il faut être davantage un homme de marketing qu’un homme de production. C’est une personne qui se donnera la peine de comprendre quelles sont les attentes du consommateur, les tendances, les nouveaux matériaux ou finitions. Il ne faut pas hésiter à se rendre à l’étranger pour savoir quels sont les partenariats possibles. En conclusion, il est plus utile d’être un véritable stratège qu’un connaisseur du bois.