Forte concurrence en Ile-de-France

8 février 2006

Isabelle Marie

> Le marché
Les opportunités de reprise se situent essentiellement dans le tissu industriel régional : activités de construction, négoce de gros, services aux entreprises (prestations informatiques, bureaux d’études, etc.), travail des métaux (mécanique, chaudronnerie, tôlerie, mécanique de précision, etc.) et imprimerie. Plus généralement, les opérations importantes de transmission sont réalisées dans l’Est de l’Ile-de-France, traditionnellement plus industriel et les plus petites affaires dans l’Ouest, plus axé sur les services.

> Parole d’expert
Branka Berthoumieux, responsable de la transmission au sein de la CCIP de Paris

"" “ Pour une PME intéressante, quatre à six candidats, sont en lice. Parmi eux, on trouve souvent des entreprises qui souhaitent réaliser une croissance externe. Lorsqu’une société est sur les rangs, elle l’emporte la plupart du temps car elle apparaît plus rassurante à la fois pour les cédants et les établissements bancaires. Parfois, certains repreneurs personnes physiques sont utilisés comme des faire-valoir par des dirigeants qui en profitent pour faire monter les prix et qui finalement vendent à une société. ”

> Les acteurs du financement
En matière d’aides, l’Ile-de-France n’est pas mieux dotée que d’autres territoires. Depuis 2002, deux outils ont été mis en place avec Oséo BDPME : un fonds régional de garantie et le contrat de développement transmission. A noter également la présence de 17 Plates-Formes d’Initiatives Locales (PFIL) réparties sur tout le territoire. Autre partenaire, la société de capital risque régionale, Ile-de-France Développement. Enfin, les banques privées, très nombreuses, soutiennent de plus en plus les projets de reprise.

> Témoignage
Franck Bouchard, repreneur du centre de formation ITC, à Paris

"" J’ai racheté l’Institut des techniques commerciales (ITC), un centre de formation en alternance situé au cœur de la capitale, en septembre 2005. Lors de mes recherches qui ont duré plus de deux ans, j’ai constaté que l’accueil était meilleur en province qu’en région parisienne. En Ile-de-France, le soutien financier fait défaut et les banques privées manquent de souplesse.