Et pourquoi ne pas être optimiste ?

18 juillet 2007

Isabelle Marie

Il est de bon ton dans les éditoriaux de la presse française de se montrer critique, quel que soit le thème abordé. « Sans la liberté de blâmer, il n’est point d’éloge flatteur ». Le précepte de Beaumarchais n’est souvent suivi que de façon partielle. L’éditorialiste redoute sans doute d’être taxé de naïveté aiguë par ses lecteurs s’il se fait le laudateur de telle ou telle politique. Certes, les traits décochés le sont souvent à bon escient et la critique s’avère aussi essentielle que salvatrice. Pour autant, faut-il s’interdire tout enthousiasme ou du moins tout optimisme?

L’optimisme peut être de mise concernant les projets gouvernementaux sur le terrain des PME. Par ricochet, repreneurs et créateurs seront directement concernés.
Christine Lagarde, ministre de l’Economie, a reçu une mission claire : favoriser le développement des PME. Il ne s’agit pas d’un vœu pieux. La méthode préconisée est cohérente. Elle passe notamment par une amélioration de leur financement bancaire et de leurs fonds propres, par un allègement de la fiscalité, par la réservation d’une part de marchés publics. Encourageant. Pour sa part, Hervé Novelli, secrétaire d’Etat aux Entreprises, veut « faire souffler un vent de liberté sur l’économie ». Stimulant. Ses priorités recoupent, logiquement, celles de son ministre. Il souhaite la simplification de l’environnement des entreprises et le développement de leur financement, le soutien à l’innovation ou encore la relance des exportations.

Ces différentes mesures seront concrétisées par le biais d’une loi de modernisation de l’économie sans doute avant la fin de l’année. Dans le même temps, Lionel Stoléru s’est vu chargé d’un rapport sur un « small business act » à la française. La mise en place d’une réglementation de ce type serait bien entendue une bonne nouvelle pour les PME françaises.
Nicolas Sarkozy veut aller vite. Gageons qu’une loi en faveur des PME sera présentée au Parlement d’ici quelques mois. Et, sans complexe aucun, soyons optimistes.