Le cabinet de conseil et d’audit PwC s’est penché sur les principaux enjeux de développement et de transformation des entreprises familiales au travers d’une étude menée dans 53 pays auprès de 2 953 dirigeants. Ces entreprises familiales, lorsqu’elles ne sont pas reprises par un héritier, intéressent souvent les repreneurs extérieurs, car elles sont généralement saines, solides et intelligemment gérées et développées.
La transmission demeure, bien entendu, un enjeu majeur pour ce type d’entreprise. 58 % des dirigeants interrogés prévoient de transmettre les rênes de l’entreprise à la prochaine génération. Ceci est cohérent avec le fait que 64 % des entreprises familiales françaises ont des membres de la prochaine génération qui travaillent en son sein. Toutefois, et ce chiffre ne manquer d’inquiéter, seulement 14 % des dirigeants d’entreprise familiale assurent avoir un plan de succession ferme et communiqué aux principaux concernés.
Le recrutement comme principal enjeu
Parmi les principaux enseignements de cette étude, il s’avère que les entreprises familiales françaises sont moins optimistes que les autres pour les années à venir. En effet, seulement 67 % de ces dernières estiment qu’elles seront en phase de croissance dans les deux années à venir alors que pour l’ensemble des entreprises, ce taux s’élève à 84 %, soit son plus haut niveau depuis 2007. « En ce qui concerne leurs plans pour le futur, moins de la moitié des entreprises familiales françaises ont mis en place un plan stratégique formel à moyen terme (49 %) », précisent les auteurs de l’étude.
Ce manque d’optimisme peut paraître relativement paradoxal eu égard aux bons résultats globaux des entreprises familiales françaises. Pas moins de 78 % d’entre elles sont en croissance et pour 39 %, cette croissance est à 2 chiffres.
La politique de recrutement, et parallèlement la capacité à retenir les meilleurs talents au sein de l’entreprise d’une part, et l’innovation, autre part, constituent les deux principaux enjeux pour les dirigeants interrogés, respectivement à 56 % et 61 %. Par ailleurs, et sans grande surprise, ce sont la capacité d’innovation et les compétences digitales qui sont considérées comme étant les plus importantes pour la performance des entreprises familiales.