Les PME prévoient une diminution de 7 % en moyenne de leur chiffre d’affaires cette année, soit un recul trois fois plus important que lors de la récession de 1993, révèle la 49e enquête semestrielle de conjoncture réalisée par OSEO en mai 2009. Aucun secteur d’activité n’échappe à la contraction de la demande. Les transports, l’industrie et le commerce de gros souffrent le plus. La baisse est moindre dans le tourisme, les services aux entreprises, le commerce de détail et les services aux particuliers. Les PME qui exportent sont plus affectées que les autres par le brusque ralentissement du commerce mondial. Le repli est également un peu plus important dans les PME de plus de 50 salariés. Et les PME innovantes n’échappent plus à la décélération générale.
Le brusque affaissement de l’activité à partir de l’automne dernier a contraint les PME à alléger leurs effectifs. L’emploi diminue dans tous les secteurs d’activité, mais les suppressions de postes sont les plus fréquentes dans l’industrie, les transports et la construction. Les ajustements sont les plus fréquents dans les moyennes entreprises (de 100 à 500 salariés). Pour 2010, les entreprises de moins de 50 salariés envisagent de réembaucher contrairement aux moyennes entreprises qui poursuivraient les réductions d’effectifs.
La situation de trésorerie s’est très rapidement dégradée au cours des six derniers mois. Elle est actuellement considérée presque aussi tendue qu’en 1993. Plus préoccupant, les dirigeants craignent une poursuite de cette dégradation au cours des tout prochains mois. La rentabilité dégagée en 2008 est jugée encore bonne dans la construction, mais déjà très insuffisante dans le commerce de détail et les transports. Les performances financières sont attendues en baisse sensible cette année dans tous les secteurs d’activité. Enfin, sans surprise, le vif ralentissement de la demande depuis l’automne dernier se traduit par un net recul de l’investissement des PME dans tous les secteurs. En conséquence, la part de l’autofinancement de l’investissement devrait connaître une légère hausse sur l’ensemble de l’année 2009.
Pour 2010, les dirigeants restent très prudents : seuls 32% d’entre eux s’attendent à une hausse de leur activité. Une légère reprise est escomptée dans l’industrie, le commerce de gros et les transports. En revanche, les perspectives apparaissent encore sombres dans les secteurs liés à la consommation des ménages, le tourisme, le commerce de détail et les services aux particuliers, du fait des incertitudes nées de la vive remontée du chômage.