Enquête Oséo : la situation des PME s’améliore sensiblement

24 janvier 2011

Isabelle Marie

 A l’instar d’autres indicateurs macroéconomique, les données de la 52ème enquête semestrielle de conjoncture d’Oseo, dévoilée le 18 janvier mais réalisée en novembre 2010, se veulent plutôt optimistes. Si, sans surprise, les patrons de PME estiment que l’année 2011 sera meilleure que la précédente, ils portent sur 2010 un regard moins pessimiste que prévu.
« Tous secteurs d’activité confondus, les chefs d’entreprise estiment la hausse moyenne de leur chiffre d’affaires à 3,6 % en 2010 au lieu de 1,0 % prévu six mois plus tôt. Cependant, c’est dans l’industrie et les secteurs liés que le redémarrage de l’activité a été le plus vif. La tendance devrait se poursuivre, sinon se renforcer, en 2011 », souligne l’enquête d’Oséo. Ce redressement économique s’est également étendu aux services aux particuliers, au commerce automobile et, plus faiblement, au secteur du tourisme. Dans ces secteurs, les anticipations pour 2011 sont néanmoins empreintes d’un certain attentisme, du fait des incertitudes pesant sur l’évolution à venir de la consommation des ménages. A l’inverse, la tendance reste négative dans les travaux publics car les contraintes budgétaires limitant le volume des marchés publics.
Les créations nettes d’emploi proviennent presque exclusivement des entreprises innovantes et de celles qui exportent. Ces dernières sont essentiellement celles qui prévoient d’accroître leurs effectifs en 2011. La seule catégorie d’entreprise qui n’a pas vu l’emploi progresser l’an dernier est celle des TPE. « Pour 2011, les intentions d’embauche sont deux fois plus fortes dans les PME que dans les TPE. Les anticipations de création de postes sont positives dans tous les secteurs excepté les travaux publics, le « commerce et réparation automobile » et le commerce de détail », analyse Oseo.
L’an dernier, dans la plupart des secteurs, la rentabilité s’est nettement redressée à l’exception, notable, des travaux publics et du commerce de détail. Toutefois, en 2010, une entreprise sur cinq déclare avoir rencontré des difficultés pour obtenir des concours bancaires d’exploitation. Les difficultés sont d’autant plus fréquentes que l’entreprise est petite, le quart des TPE ayant connu des refus ou des réductions de crédit de trésorerie.
Logiquement, du fait d’une certaine confiance retrouvée, les PME sont enclines à investir. Un peu plus de la moitié d’entre elles ont de tels projets pour cette année. L’accès au crédit à l’investissement est aisé, sauf pour les entreprises financièrement fragiles.