Elisabeth Lacroix

30 septembre 2008

Isabelle Marie

""Sur quels éléments vous basez-vous pour établir une première évaluation ?
Grâce au dossier de présentation, nous pouvons réaliser une première évaluation. Elle intervient généralement après la signature de la lettre d’intention. Ceci est possible s’il contient un certain nombre d’éléments comme les actifs, l’immatériel, le prévisionnel, etc. On se base également sur les derniers comptes annuels, les baux, la liste du personnel (âge, rémunération, qualification), les principaux contrats nécessaires à l’activité, la répartition du chiffre d’affaires par client. Il faut également se poser la question de l’environnement concurrentiel de l’entreprise et de la vétusté du matériel. L’analyse de ces différents éléments, entre autres, permet d’établir une première évaluation. Si on obtient une fourchette de prix largement en dessous de celle du cédant, cela permet de ne pas perdre de temps.

A quel moment intervient l’évaluation définitive ?
L’évaluation définitive intervient après les différents audits : comptable, fiscal, social, juridique, le cas échéant environnemental. Nous pouvons également être amenés à procéder à une étude de marché. Si ensuite, lors des différents audits, nous découvrons, à titre d’exemple, des procès en cours ou le départ de quelques salariés clés, nous nous contenterons pas d’une garantie de passif, mais nous en tiendrons compte dans l’évaluation. Nous pouvons intervenir avec des audits très ciblés, sans forcément refaire l’audit de l’ensemble des comptes, en lien avec les problématiques de la reprise. Ces audits qui aboutissent à une évaluation définitive sont indispensables. Le prix d’achat se détermine après avoir également évalué les montants nécessaires à une mise à niveau du matériel de production et du besoin en fonds de roulement.

Quel est l’intérêt pour un repreneur de faire mener de nombreux audits ?
Ils peuvent permettre à un repreneur d’éviter d’acheter trop cher une cible, mais aussi de ne pas acheter une entreprise bon marché qui, dans les faits, risque de déposer plus ou moins rapidement le bilan.