"Nous allons mettre deux milliards d’euros à la disposition des PME et des entreprises de taille intermédiaire pour renforcer leurs fonds propres", a déclaré Nicolas Sarkozy devant près de 2 000 patrons de PME à Paris, réunis par la CGPME. "On va mettre le paquet sur les fonds propres", a-t-il insisté. Ces aides "seront gérées pour moitié par le Fonds stratégique d’investissement (FSI) et pour moitié par Oséo", a-t-il ajouté. Il a souligné avoir demandé que ces produits soient immédiatement disponibles. Les "prêts participatifs d’Oséo seront disponibles directement chez Oséo et dans l’ensemble des réseaux bancaires à partir du 1er novembre", a-t-il ensuite précisé.
Le FSI, qui est doté de 20 milliards d’euros pour soutenir des entreprises stratégiques confrontées à la crise, "va flécher un milliard d’euros spécifiquement vers les PME", a expliqué le chef de l’Etat. Le FSI réservera une ligne d’investissement direct de 300 millions d’euros pour les PME à fort potentiel de croissance et injectera 300 millions d’euros dans les fonds régionaux de capital risque et capital investissement. Ces fonds sont généralement actifs dans le capital transmission, ce qui pourra donc bénéficier aux repreneurs.
Pour les patrons qui ne souhaitent pas ouvrir le capital de leur entreprises, c’était l’une des craintes de la CGPME, le président a expliqué que le FSI consacrera 300 millions d’euros à des quasi-fonds propres sous la forme d’obligations convertibles de longue durée, avec un taux d’intérêt moyen ou fort selon qu’elles seront ou non converties en capital.
"C’est de l’argent à long terme, peu cher, sans que vous soyez obligés d’ouvrir votre capital", a assuré Nicolas Sarkozy, promettant une réponse en moins de quatre semaines pour les dossiers de moins de quatre millions d’euros. La dernière partie du milliard attribué par le FSI sera consacrée au fonds de consolidation créé sous l’égide de la médiation du crédit, qui disposera d’un total de 200 millions d’euros pour les entreprises fragilisées par la crise.
De son côté, Oséo mobilisera "un milliard d’euros sous la forme de prêts participatifs sans garantie, de longue durée et à remboursement différé", a encore annoncé le chef de l’Etat. Il faut noter que ces prêts auront un taux d’intérêt supérieur aux prêts bancaires classiques « parce qu’ils seront plus risqués et qu’il n’y aura pas de garantie", a-t-il expliqué.