Des solutions pour améliorer la transmission familiale

22 février 2011

Isabelle Marie

Dans notre pays, pas moins de 83 % des entreprises sont contrôlées par des familles. Ces structures représentent environ 60 % du PNB. Il va sans dire que sur le plan macro économique, leur poids est grand. Parmi celles dont le chiffre d’affaires est supérieur à 1 million d’euros, moins de 10 % resteront sous contrôle familial lors de leur transmission. Cette proportion est très inférieure à celle de nos principaux voisins. Lorsque l’on sait que les PME familiales sont souvent parmi les plus performantes, l’on prend alors conscience de l’enjeu pour l’économie française.
Dans « Transmettre une entreprise familiale », Olivier Mellerio aborde cette question dans toute sa complexité et sous tous les angles possibles : fiscal, juridique, financier mais aussi psychologique et même sociétal. Il montre notamment que lorsqu’une PME familiale est racheté par un groupe plus important, il existe un réel risque de dilution de son intelligence collective et de ses savoir-faire.
Pour tenter de se rapprocher d’une situation à l’allemande ( 55 % des entreprise familiales sont transmises à un héritier), Olivier Mellerio propose différentes solutions qui ont, d’ailleurs, fait l’objet d’un rapport remis l’an dernier à Hervé Novelli alors secrétaire d’Etat aux PME. Pour tenter d’inverser cette tendance, il faut notamment améliorer les conditions fiscales et légales mais aussi trouver des modes de financement spécifiques ou encore imaginer un accompagnement pertinent. « Plutôt que de taxer les actionnaires à l’occasion de ces transmissions-continuité, ou de faire payer par l’entreprise des droits qui seraient utiles pour l’investissement, il serait plus propice à la pérennité de reporter le paiement de l’ensemble des droits de mutation au moment de la cession du contrôle de l’entreprise », avance l’auteur, entre autres propositions.
« Transmettre une entreprise familiale – Des solutions concrètes pour réussir la transmission » par Olivier Mellerio, Editions Eyrolles. 190 pages – 22 euros