Une récente étude montre une nouvelle fois que les entreprises reprises sont plus pérennes que celles qui sont créées ex nihilo. L’Insee Aquitaine a scruté les entreprises régionales trois années après leur création ou reprise : 65 % des entreprises créées en 2002 sont encore sur pieds en 2005 contre 77 % pour celles qui ont été reprises. Il est à noter que l’espérance de vie des reprises de la génération 2002 est la même que celle de la génération précédente. Les auteurs constatent que « la reprise d’activité est plus sûre lorsqu’elle est la conséquence de la transmission d’une entreprise familiale (héritage ou donation). 84 % sont actives au bout de trois ans. Elles ne sont plus que 70 % dans le cas d’une reprise en location-gérance. »
Comme pour les créations, le secteur d’activité reste bien entendu un élément déterminant quant à la survie de la structure. En Aquitaine, pour les reprises, l’hôtellerie-restauration apparaît comme le secteur le plus risqué, avec seulement 64 % des repreneurs encore en activité 3 ans après. A l’inverse dans la construction et les transports, le taux de survie frise les 90 % .
« En Aquitaine, 82 % des repreneurs bénéficiant d’un concours bancaire ont une activité pérenne à trois ans ; ils ne sont que 66 % dans le cas contraire », notent les auteurs de l’étude. Ils ont par ailleurs constaté que les effectifs des entreprises reprises ayant atteint leur troisième anniversaire ont crû de 9 %.