David Pouyanne

12 mars 2013

Isabelle Marie

""Réseau Entreprendre a accompagné davantage de porteurs de projet en 2012 qu’en 2011 dans un contexte, pourtant, de baisse du nombre de création. Les futurs entrepreneurs ont-ils de plus en plus besoin d’accompagnement ?
En période de crise, les porteurs de projets savent qu’ils doivent être le mieux armé possible. Il apparaît clairement que, ces derniers temps, l’accompagnement est de plus en plus reconnu.

37 % des projets accompagnés par Réseau Entreprendre sont des dossiers de reprise. Quelle est la raison de la progression de ce taux d’année en année ?
En effet, le taux d’accompagnement en reprise est en train d’augmenter. L’une des principales explications est que ces dossiers ne passent généralement pas par les réseaux classiques comme les CCI. Il est rare qu’un cédant de PME aille dans une CCI pour trouver un acquéreur. Cette progression du nombre de repreneurs qui viennent vers nous est également liée à la popularisation actuelle de l’accompagnement.

Quels sont les principaux bénéfices que retirent les porteurs de projets de l’accompagnement par Réseau Entreprendre ?
Je pense que la notion de partage avec des pairs est la plus importante. Les porteurs de projets apprécient particulièrement d’échanger avec des chefs d’entreprise qui ont les mêmes préoccupations qu’eux. Cet accompagnement de nature mentorale permet d’apporter au nouvel entrepreneur, qui a souvent le nez dans le guidon, un regard différent sur son entreprise. Les prêts d’honneurs sont bien sûr importants pour le porteur de projet mais il n’y a pas que ça : l’accompagnement n’a de sens que s’il est multi facettes et global.

Pour l’année en cours, quels sont vos axes de développement ?
Nous sommes en train de lancer un nouveau programme pour nos lauréats qui ont repris ou créé leur entreprise depuis 3 ans. Cette dernière doit compter au moins 15 salariés. L’objectif est d’accompagner la croissance de l’entreprise. Dans ce cadre, nous travaillons avec l’entrepreneur sur la mise en place d’une gouvernance que ce soit avec un conseil d’administration, un conseil de surveillance ou une autre formule. En effet, nous partons du principe que « qui ne rend pas compte, ne se rend pas compte ». La gouvernance d’entreprise a fait ses preuves. Nous sommes en phase d’expérimentation de ce programme. Par ailleurs, nous souhaitons renforcer la professionnalisation de l’accompagnement en sensibilisant davantage les chefs d’entreprise du réseau sur certains aspects.