La crise des subprimes, liée à celle des crédits immobiliers risqués, ne devrait pas affecter le capital transmission et les « petits » LBO. Toutefois, les investisseurs seront sans doute moins audacieux que lorsque les LBO étaient dénoués en à peine trois années du fait de la forte rentabilité des entreprises financées.
« La crise des subprime américaines peut entraîner quelques réactions conjoncturelles des acteurs, mais globalement, le marché de l’immobilier américain est totalement étranger à celui du marché du rachat d’entreprise par ses dettes. En outre, les opérations de LBO retardées à l’international sont caractérisées par des montants considérables et concernent seulement quelques entreprises », analyse Dominique Nicolas, secrétaire général de l’Afic, Association française des investisseurs en capital.
Il estime possible un réajustement conjoncturel, lié notamment à une possible montée des taux d’intérêt mais certainement pas une crise. « Sur le marché français du capital transmission, quel que soit le montage utilisé, nous évaluons entre 500 000 et 700 000 le nombre d’entreprises à transmettre dans les dix années à venir. La demande de financement est forte et restera donc soutenue », poursuit-il.
Les PME constituent le cœur de cible de ce marché puisqu’elles représentent 90% des opérations. Selon Dominique Nicolas, elles ne sont donc absolument pas menacées par cette crise. Le phénomène de ralentissement ne concerne que les LBO supérieurs à 100 millions d’euros, soit 8% des opérations de capital investissement. Et il s’agit davantage de reports que de désinvestissements. Les levées de fonds vont continuer.