Le jury de la 5e édition des Initiatives de l’Économie vient d’étudier des dizaines de dossiers de candidature émanant de divers organismes et associations privés ou publics qui se placent au service des entreprises. Il est frappant de constater que la finalité, certes louable, d’un certain nombre de ces structures est d’aider les repreneurs ou les créateurs d’entreprises à y voir clair dans le maquis des aides diverses et variées qui leur sont proposées. En d’autres termes, une énergie considérable doit être dépensée par les porteurs de projets et par les bonnes âmes qui les aident pour tenter de se retrouver dans les milliers de dispositifs censés favoriser la reprise et la création d’entreprises en France. Si les aides étaient plus lisibles et cohérentes entre elles, beaucoup de temps et au final d’argent – car chercher coûte cher – pourraient être économisés.
Les repreneurs pâtissent à n’en pas douter d’une carence d’informations sur ce qui a été mis en place pour les aider. Ils s’égarent alors bien souvent entre les différentes strates, qu’elles soient géographiques ou sectorielles. Alors qu’il réfléchissait sur un projet de loi spécifique sur la transmission d’entreprise, il y a plusieurs semaines, Bercy souhaitait y joindre un volet comportant différentes mesures quant à l’optimisation de l’information à destination des porteurs de projets. Il semble bien que dans l’actuelle mouture de la loi, que d’aucuns qualifient de fourre-tout, sur la modernisation de l’économie ces mesures aient disparu.
Ce texte, qui passera devant le Parlement durant la seconde quinzaine de mai, bénéficiera peut-être des apports des députés et sénateurs sur ce plan. Espérons-le. Alors que la grande majorité des repreneurs potentiels ne parviennent pas à leurs fins, il est bien dommage que des dispositifs pouvant les aider leur soient inconnus.