L’Insee ayant arrêté son travail de statisticien en matière de reprise d’entreprise depuis quelques années, il est heureux que des acteurs privés suppléent l’organisme public en cette matière. La Fédération des enseignes du commerce associé, qui regroupe 110 enseignes soit 28 100 entrepreneurs, vient de publier son propre observatoire de la transmission.
L’an passé, 1 191 entreprises du commerce associé ont été transmises contre 1 432 en 2008, soit une baisse de 16,8 %. « Au regard des différents observatoires publiés par la Fédération, aucune baisse n’avait été constatée depuis 2005, celle de 2009 se justifiant principalement par le contexte conjoncturel difficile, certains entrepreneurs ayant différé leur projet de transmissions ou de reprises. Les prévisions pour 2010 sont d’ailleurs beaucoup plus optimistes, les entrepreneurs interrogés estimant à 1 419 les entreprises à transmettre pour cette même année soit une hausse de 19%, annonçant un retour aux tendances observées préalablement », souligne la Fédération.
D’ici 5 ans, environ 6 300 entreprises des réseaux du commerce associé devraient être reprises avec un pic de cessions entre 2012 et 2015. À titre d’exemple, sur cette période, 20 % des entreprises du secteur de l’équipement de la personne et des loisirs seront concernés par la transmission.
« Depuis plusieurs années, les transmissions familiales s’affichent à la baisse, enregistrant un taux de croissance annuel moyen, calculé sur cinq années consécutives, de -5% contre une hausse de 15% pour les salariés de points de vente, précise la Fédération du commerce associé. On notera également une part croissante du nombre des reprises effectuées par des candidats extérieurs au groupement (salariés de concurrents, fournisseurs, autres entreprises,…) représentant 26,9% soit une hausse de plus de 10% par rapport à 2008 ».
Sur le plan financier, l’apport moyen demandé par les banques est de 22 %. La Fédération indique quelques montants moyens d’investissements réalisés pour une reprise dans le commerce associé : plus de 5 millions d’euros pour une grande surface alimentaire, 1 million pour une pharmacie, 450 000 euros pour un hôtel ou encore 490 000 euros pour une grande surface spécialisée.
Il est à noter que 75 % des groupements aident le repreneur dans sa recherche de fonds et 30 % de ces groupements proposent une aide financière directe. La grande majorité de ces derniers proposent au repreneur des études de marché ainsi que des conseils juridiques et fiscaux.