Comment appréhendez-vous la question des honoraires avec vos clients ?
La question des honoraires est, en ce moment, plus que jamais une préoccupation majeure des clients qui ont un besoin impératif de boucler de la façon la plus finie possible leur budget. Notre objectif est de faire de la question des honoraires un point de discussion naturel et ouvert, bien loin de la dernière question fatale que personne n’osait poser en fin de rendez-vous à son avocat. Le principe de transparence dicte le découpage de la proposition d’intervention en différentes missions dont le contenu de diligences est détaillé de façon extrêmement précise. Selon nous, c’est à l’avocat d’aborder cette question dès le premier rendez-vous. Dans le cadre d’une reprise, l’avocat est un partenaire et il ne doit y avoir aucune zone d’ombre.
Quelles différentes formules de calcul d’honoraires proposez-vous ?
Nous présentons au client les trois principaux systèmes d’honoraires : temps passé, plancher/plafond, c’est-à-dire avec un minimum et un maximum que le cabinet s’engage à ne pas dépasser et enfin, forfait pour les diligences que l’on sait bien sérier.
Nous revenons au plus tard dans les 48 heures vers le client avec une proposition qui détaille les différentes diligences que nous avons identifié, en fonction du cahier des charges qu’il nous a donné. Nous en faisons la synthèse et complétons ce cahier des charges. Nous pouvons intégrer des options comme, par exemple, la réalisation de revues limitées. Le client n’est absolument pas obligé de se prononcer sur l’ensemble des missions qu’il nous confie tout de suite. Il peut débloquer des missions au fur et à mesure. C’est à la carte.
Quel est le calcul d’honoraire que vous utilisez le plus fréquemment ?
La plupart du temps, les honoraires sont panachés. Par exemple, pour la rédaction de la lettre d’intention, très souvent nous sommes en plancher / plafond. En général, nous plaçons le plancher à un niveau qui sera atteint, donc très raisonnable. En plancher / plafond, les fourchettes sont assez larges mais c’est à l’avantage du client. Entre les deux, seul le temps passé s’applique.
Pour la rédaction de la documentation d’acquisition, nous proposons habituellement des forfaits pour ce qui est du corporate, type opération d’augmentation de capital simple, car nous avons des barèmes bien précis sur ces sujets parfaitement sériés dans leur contour. Par contre pour rédiger et négocier une garantie d’actif et de passif, en fonction des difficultés du dossier, du nombre d’interlocuteurs, etc., nous ne pouvons pas savoir à l’avance le travail que cela va nécessiter. Donc, nous proposons au client un plancher / plafond avec une amplitude assez importante. Autre exemple, pour une revue de la documentation bancaire (comme les projets de contrats de prêt ou d’émission d’obligation convertible) nos honoraires sont établis au temps passé. Donc, sur un même processus de reprise, nous panachons couramment les trois types d’honoraires.
Comment sont effectués les calculs ?
Tout est calculé à partir du taux horaire. Nous effectuons nos propositions et/ou estimations en fonction de nos expériences passées sur des dossiers de même type. Notre spécialisation dans le domaine des cessions/acquisitions/opérations de haut de bilan nous permet en effet d’évaluer au plus juste nos interventions.
Les taux horaire des associés du cabinet s’échelonnent entre 265 et 360 euros HT. Nous ne cherchons pas des dossiers au coup par coup mais des clients fidèles et confiants, ce qui signifie que notre démarche s’inscrit dans le long terme. Nous sommes dans une démarche partenaire et l’approche transparente et flexible des honoraires en est une partie intégrante.
Est-il possible de donner un coût moyen de l’intervention de l’avocat sur un dossier de reprise ?
Nos honoraires sont vraiment fonction de la complexité du dossier et non pas du prix de vente. Les honoraires varient également en fonction de la nature et de la multiplicité des interlocuteurs en présence. et sont donc bien évidemment souvent plus élevés sur des opérations de type LBO dans lesquelles les acteurs investisseurs institutionnels et pool bancaire présentent un degré d’exigence très significatif
Si le repreneur potentiel change d’avis et souhaite abandonner le dossier de reprise, comment cela se passe-t-il par rapport aux honoraires ?
C’est très simple, nous ne facturons que le travail effectué, c’est-à-dire que le temps passé sur le dossier au taux horaire convenu ou l’honoraire plancher de la mission concernée s’il en existe un dans nos accords avec le client.