Anne Treister

5 février 2010

Isabelle Marie

""En matière de formation à la reprise, quelle est votre offre ?
Notre formation « 5 jours pour reprendre » s’adresse à tous les candidats à la reprise d’une PME /PMI. Cette formation est très dense afin que le porteur de projet puisse connaître les fondamentaux dans des domaines comme la fiscalité, le financement, le juridique, l’évaluation, la comptabilité, etc. Nous proposons également des modules de préparation à la négociation qui donne au repreneur les bons outils dans ce domaine. Les enseignements sont très opérationnels du fait qu’ils sont dispensés par des professionnels de la transmission. L’idéal est de suivre cette formation dès le début du processus de reprise, avant même que le candidat ait trouvé sa cible.

Quel est le profil de vos stagiaires et quels bénéfices retirent-ils de cette formation ?
Beaucoup de ceux que nous formons ont une expérience de management, mais pas véritablement opérationnelle avec un degré d’autonomie nettement moindre que celui qu’ils vont connaître lorsqu’ils seront dirigeants. Ce stage va aussi leur permettre d’appréhender vraiment la réalité du marché de la transmission. Nous apportons du concret. À titre d’exemple, nous expliquons sur quoi va porter la négociation, sur quels éléments il ne faut pas renoncer même si le cédant ne veut pas lâcher toute l’information. Il faut savoir précisément quels documents demander.

Les CCI proposent-elles des formations plus longues ?
L’école des managers est complémentaire du stage de 5 jours. Cette formation de 60 jours, répartis sur une année, s’adresse plus particulièrement aux salariés reprenant leur société, aux héritiers ou aux repreneurs bénéficiant d’un accompagnement long par le cédant. Lors de cette formation, les cibles des différents participants sont prises comme cas d’étude. Les écoles des managers se trouvent sur l’ensemble du territoire.

Parvenez-vous à toucher les cédants ?
Nous travaillons essentiellement auprès des repreneurs, car il demeure très difficile de mobiliser les cédants. Nous effectuons tout de même un gros travail auprès de ces derniers. Avec eux, nous faisons de l’individuel. Il faut les accompagner dans la préparation de leur projet. Beaucoup d’entre eux, qui n’ont pas assez anticipé, n’ont pas pu vendre dans les meilleures conditions. Aujourd’hui, au niveau de la CCIP, nous avons réalisé 5 prédiagnostics. L’outil est très complet, mais il faut que le dirigeant soit disponible.