> Quelle est l’ambition du plan régional en faveur de la reprise d’entreprise qui est opérationnel depuis septembre ?
L’Aquitaine est aujourd’hui la première région française à proposer aux cédants et aux repreneurs d’entreprises un véritable plan d’action, complet et pragmatique.
Ce dispositif voté le 11 avril 2004 représente un montant d’investissement de 2,4 millions d’euros pour la Région. L’enjeu est de taille : 45 000 chefs d’entreprise aquitains vont arriver à l’âge de la retraite dans les 15 ans à venir. Des dizaines de milliers d’emplois sont en jeu. Pour répondre aux besoins des cédants et des repreneurs le conseil régional et ses partenaires proposent des mesures adaptées dont certaines sont originales.
> Justement, pouvez-vous en citer quelques-unes ?
Par exemple, il est proposé une aide à l’évaluation de l’entreprise. La Région propose la nomination d’un expert qui réalisera une évaluation indépendante destinée à débloquer la situation. Elle prend en charge 80 % du coût de la prestation, 10 % est à la charge du cédant et 10 % à celle du repreneur (plafond 3 800 € HT). Ou encore le chéquier conseil dont l’objectif est de permettre aux repreneurs, notamment salariés, de recourir à moindre coût (aide de 50 %) à des consultants spécialisés pour construire leur projet. Des aides à la formation sont également proposées avec, entre autres, un bilan de compétences destiné à évaluer le savoir-faire et les motivations du candidat ou encore la possibilité de bénéficier d’un chèque de 2 000 € pour compléter une formation liée aux techniques mises en œuvre par l’entreprise.
> En matière de financement, que propose le plan régional ?
Mis à part les prêts d’honneur (sans garantie et sans intérêt ) mis en œuvre par les Plates-Formes d’Initiative Locale et la mise en place de fonds de garantie avec OSEO bdpme et la Siagi pour faciliter l’octroi de prêts aux repreneurs d’entreprise, il est proposé au candidat de bénéficier d’un compte épargne transmission. C’est-à-dire que le candidat repreneur ouvre auprès de sa banque un compte épargne qui sera labellisé « compte épargne transmission » (convention passée entre la Région et les réseaux bancaires). A l’issue d’une période d’épargne minimale de 2 ans et à raison de 150 € minimum par mois, le repreneur peut prétendre à une prime régionale équivalente à 25 % de l’épargne constituée (plafond 5 000 €).