A l’occasion de « Transfair : les rencontres de la transmission d’entreprise », manifestation qui se tient le 23 novembre à Paris, les organisateurs (CCI, notaires, experts-comptables, commissaires aux comptes, avocats) ont présenté les résultats d’un sondage sur la perception de la transmission d’entreprise par les chefs d’entreprise.
Sur les quelque 400 dirigeants d’entreprises de 10 à 249 salariés interrogés, 31 % ont déjà repris une entreprise. 10 % d’entre eux ont déjà mené une opération de ce type plusieurs fois. Mais seulement 10 % des dirigeants envisagent, à terme, de reprendre une entreprise. La proportion est encore plus faible pour ceux qui ont ce projet dans un horizon de 2 à 5 ans puisqu’ils ne sont que 3 % dans ce cas de figure. Un manque de visibilité à moyen terme peut expliquer, pour partie, cette frilosité.
Ils sont 40 % à déjà envisager de céder, à terme, leur entreprise. Le chiffre est, fort logiquement, plus élevé (60 %) chez les dirigeants plus âgés, à savoir 40 ans et plus. Les motivations pour céder ou transmettre sont diverses. Si 66 % envisagent une cession afin de partir en retraite, ils sont 28 % à vouloir mener cette opération pour créer une nouvelle activité et 28 % pour réaliser une plus-value. Plus surprenant, 8 % des chefs d’entreprise souhaitent vendre afin de devenir salarié dans une autre société.
1er obstacle : l’incertitude du contexte économique
L’avenir de l’entreprise et la pérennité de son activité sont à une très forte majorité (85 %) les éléments déterminants dans le cadre d’une transmission d’entreprise ; et ce, bien devant le prix de cession et la perspective d’un gain financier (15 %). Quant à l’anticipation de l’opération, elle apparaît assez bonne, du moins dans les réponses données aux sondeurs. En effet, 64 % des dirigeants estiment, dans le cas d’un départ en retraite, l’âge idéal pour préparer son projet de cession se situe entre 50 et 59 ans. 27 % répondent 60 ans et plus, ce qui peut paraître bien tardif notamment pour des questions d’ordre patrimonial.
Les opinions sur les principaux obstacles à la transmission-cession d’entreprise sont assez diverses. Chaque personne interrogée a pu formuler plusieurs réponses. Arrive en tête, à 48 %, l’incertitude du contexte économique. Autres obstacles cités : le poids de la fiscalité (41 %), la complexité des régimes juridiques et fiscaux (36 %), les difficultés de financement pour le repreneur (33 %) ainsi que l’absence de repreneur (23 %).