Un dirigeant de PMI sur deux est incapable d’anticiper son activité industrielle au-delà d’un délai d’un an, nous apprend une étude réalisée en juillet 2008 pour l’Assemblée des chambres françaises de commerce et d’industrie (ACFCI), auprès de 400 chefs d’entreprise jusqu’à 249 salariés dans les secteurs de l’industrie et du BTP. Sur le long terme (jusqu’à dix ans), plus la taille de l’entreprise est importante, moins le dirigeant est capable de prévoir ce que sera son activité. Pour expliquer ce manque de visibilité, les entrepreneurs évoquent comme raison principale l’instabilité de la réglementation et de l’environnement économique. Viennent ensuite la pression du court terme, le manque de temps et le manque d’information sur le marché.
Interrogés sur leur projet dans les toutes prochaines années, un peu plus de la moitié des dirigeants (56%) souhaitent assurer le maintien de leur activité. Un quart d’entre eux (23%) envisagent de vendre leur entreprise. Et les autres entrepreneurs ont l’intention de développer leur entreprise soit par croissance externe (16%), soit par l’ouverture du capital (5%). Les dirigeants qui souhaitent transmettre sont un peu plus nombreux dans l’industrie que dans les BTP. Et plus l’entreprise est petite, plus la volonté de transmettre est affichée.
Lorsqu’ils imaginent l’avenir, 78 % des dirigeants de PMI pensent que leur domaine d’activité sera identique dans les prochaines années. Cependant, certaines évolutions leur semblent indéniables. Ils misent à 68 % sur une dimension service plus présente dans leur offre. Et ils sont une large majorité à pressentir que leur offre de produits sera fortement renouvelée. En revanche, ils sont peu à prévoir que la taille de leur entreprise sera plus importante (29%), et encore moins que leur marché sera davantage à l’international (13%). Seulement un entrepreneur sur dix prédit que sa société aura intégré un grand groupe. Et enfin, une très faible proportion (8%) des dirigeants présume que sa production sera davantage délocalisée hors de France.
Pour les aider dans la réussite de leur entreprise, les patrons de PMI souhaiteraient en premier bénéficier d’un accompagnement au recrutement. Ils sont d’ailleurs six sur dix à estimer qu’à l’horizon 2020, les entreprises auront en priorité besoin de services de proximité en matière d’aide au recrutement de personnel qualifié. Les ressources humaines sont donc un facteur clé dans le développement et la réussite de ces PME. C’est particulièrement le cas dans le secteur des BTP. Les chefs d’entreprise interrogés sont également demandeurs d’aides en matière de conseil stratégique sur l’évolution du marché ou de recherche de partenaires.