Le nombre des installations agricoles a augmenté de 4,4 % l’an passé, passant de 5 908 à 6 149, selon les chiffres du Ministère de l’Agriculture. Le taux de renouvellement s’améliore également, avec aujourd’hui 15 000 installations pour 30 000 départs, soit un ratio de 1 pour 2 au lieu de 1 pour 4 au cours de la décennie précédente.
Un constat salué et qualifié de « porteur d’avenir » lors de la table ronde organisée fin mai par le GMR (Groupe Monde Rural) qui réunit organismes professionnels (CGPME, FNSEA, Jeunes Agriculteurs, etc.), réseaux associatifs et associations de collectivités territoriales.
Autres évolutions remarquées : 20 % des installations sont désormais réalisées par des néoruraux et 70 % des reprises sont effectuées par des personnes non originaires de la région où elles s’installent.
Des freins à la transmission persistent cependant : le manque de visibilité économique et la diminution du foncier puisque la France perdrait tous les dix ans l’équivalent d’un département en surfaces agricoles, consacrées désormais à d’autres activités. Mais le principal obstacle demeure le manque de volonté des agriculteurs en âge de passer la main qui ne se résolvent pas à quitter leur corps de ferme et, pour la moitié d’entre eux, ne cherchent pas à vendre leur entreprise.
D’où la nécessité d’anticiper les transmissions. Une tâche à laquelle s’atèle le GMR et notamment le Syndicat des Jeunes Agriculteurs.
Un candidat à la reprise d’une exploitation agricole aura intérêt à contacter le groupement. Il trouvera également des pistes auprès de l’Association départementale pour l’aménagement des structures des exploitations agricoles (ADASEA) du département qu’il convoite. L’organisme guide les agriculteurs cessant leur activité dans la transmission de leur affaire. Il dispose d’un répertoire des départs/installations et propose sur son site (www.adasea.net) un petit quiz « Etes-vous prêt à vous installer agriculteur ? »