20 écoles de managers pour former les repreneurs internes à l’entreprise

20 septembre 2005

Isabelle Marie

Il y a 5 ans, le réseau des écoles de Managers comptait 6 écoles. Ces trois dernières années, elles se sont fortement développées, on en dénombre une vingtaine aujourd’hui. Depuis leur création, elles ont formés 1 000 managers . Les 16 et 17 septembre, elles se sont réunies à Beauvais pour leur 5e congrès national, au cours duquel les repreneurs ont manifesté leurs désirs de créer un réseau à l’échelle nationale pour échanger leurs expériences, des informations et résoudre ensemble certaines difficultés.
Ces écoles, pilotées par les CCI, ont la particularité de former presque uniquement des repreneurs internes à l’entreprise. Ce sont pour la plupart les enfants ou les neveux du dirigeant, voire plus rarement des salariés. Détecter ces personnes et les convaincre de se former n’est pas une tâche aisée. « Quand un cédant commence à affirmer qu’il envisage de céder dans les 3-5 ans, il n’imagine pas, dans la plupart des cas, que son propre fils qui travaille depuis des années dans l’entreprise soit un repreneur potentiel. Le plus souvent, il considère que ce dernier n’est ni assez formé, ni à la hauteur », affirme Jacky Lebrun, président des écoles des managers et président de la CCI de l’Oise. C’est sans compter les relations complexes entre père et fils. On sait parler aux enfants des autres mais pas aux siens ! ».
Les écoles de Managers disposent du personnel compétent pour détecter et motiver ces repreneurs potentiels. « Cela représente un travail de longue haleine. Il faut parfois 1 à 2 ans pour convaincre une personne de suivre cette formation », explique Laurence Noël Lardin, en charge de l’animation du réseau des écoles de managers à l’ACFCI. Agés de 25 à 45 ans, ces futurs patrons suivent une formation de 10 à 12 mois, les vendredis et samedis. Ils continuent à assurer leurs fonctions le reste de la semaine en mettant en application les enseignements dispensés. « Une particularité de notre formation est son côté humain. Il est difficile pour le cédant de franchir le pas, il est délicat pour le repreneur de bousculer les traditions. Je crois que le plus de cette formation est cette sensibilité que nous travaillons », poursuit Jacky Lebrun.