> Que pensez-vous de la mesure qui permet d’investir le montant de son ISF, jusqu’à 50 000 euros, dans le capital d’une PME ?
Cette réduction d’impôt aura une grande utilité car nous avons en France un capital investissement assez développé mais qui se consacre peu aux PME.
Aujourd’hui, ce sont les business angels, qui n’ont pas de coûts de gestion, qui peuvent répondre à la problématique du financement des PME. Cette mesure va donc rendre utile l’ISF sur le plan économique et social. Mais il est à noter que l’instauration d’un bouclier fiscal à 50 % devrait mécaniquement atténuer l’impact de cette mesure, en réduisant le nombre d’assujettis.
> En quoi cette mesure pourrait être particulièrement favorable aux repreneurs ?
Dans le cas où cette mesure serait applicable aux reprises, l’un des enjeux serait d’améliorer la rentabilité des petits LBO par la fiscalité. Il faut accroître la rentabilité des petits dossiers pour que les particuliers se substituent aux fonds de capital investissement dans le financement des reprises d’entreprises.
> Vers quelles autres réformes en faveur des PME devrait, selon vous, s’orienter le gouvernement ?
Concernant la simplification administrative, même s’il reste encore du travail à mener, l’effet ne sera qu’assez marginal. Ce n’est pas en supprimant deux ou trois tracasseries que l’on assistera à un boom de la création ou de la reprise d’entreprise. Par contre, il y a beaucoup à faire au niveau de la variabilité des charges sociales. Il faudrait instaurer un système où les charges sociales soient, comme la TVA, proportionnelles au chiffre d’affaires. Par ailleurs, il serait intéressant de basculer le financement de la protection sociale des charges sociales vers la CSG.