Comment limiter les risques dans une opération de reprise de PME ?
Pour limiter certains risques en post reprise, le repreneur doit prévoir une certaine souplesse dans son plan de financement. Il lui faut aller au-delà du financement de l’acquisition elle-même. Il est nécessaire qu’il lui reste un peu de fonds propre. Le prêt d’honneur peut servir à ce matelas de sécurité. Si le repreneur n’a plus aucune marge financière après le rachat cela génère un risque et un stress supplémentaire. D’ailleurs, il doit négocier avec sa banque, au moment de la discussion de la dette, un découvert ou une escompte en fonction de l’activité. Il faut que le repreneur puisse avoir du court terme à côté de la dette sénior. Le sous-financement est un risque car il faut pouvoir surmonter des aléas comme une perte de clientèle suite au départ du cédant.
Le repreneur, avant la signature, doit-il insister pour rencontrer des salariés ?
Idéalement, il faut rencontrer les personnes clés de l’entreprise même si ce n’est pas toujours facile. Si le cédant refuse, il faut lui demander les raisons objectives de son refus. Ce qui reste très important est la confiance que l’on ressent, ou non, envers le cédant. Si la confiance ne s’établit pas dès le démarrage, ce n’est pas bon signe. Sans confiance, tout se complique.
Comment Réseau Entreprendre va-t-il conseiller le repreneur ?
Au niveau de Réseau Entreprendre, nous allons apporter notre regard de chef d’entreprise. Nous n’allons pas suppléer l’avocat ou l’expert comptable. En cas de reprise, pour l’instruction du dossier, nous faisons appel à des chefs d’entreprise qui ont déjà connu une transmission. Le fait pour le repreneur de parler avec nous de son projet de reprise va soulever des questions, lui permettre de valider ou non certains points. Nous attirons son attention sur certains risques, ce qui permet de les anticiper et de déjà préparer d’éventuelles actions correctives. Nous allons aussi appuyer sur les points faibles.